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Ecoles, entreprises, étudiants… des liens encore plus forts, par Bernard Ramanantsoa, président de la commission Aval

Directeur général d’HEC depuis 1995 Professeur de stratégie et politique d’entreprise il a commencé sa…
Publié le 22 mai 2013
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Directeur général d’HEC depuis 1995

Professeur de stratégie et politique d’entreprise il a commencé sa carrière professionnelle à la SNCF où il a notamment été chef de la division Marketing Voyageurs.

Ses travaux académiques portent sur la stratégie des entreprises et les problèmes des changements organisationnels. Il a publié une dizaine d’ouvrages et une centaine d’articles.

Ingénieur de l’Ecole nationale supérieure de l’aéronautique (1971) et diplômé du MBA d’HEC (1976), il obtient un DEA de sociologie (1987), un doctorat en sciences de gestion à Paris Dauphine (1991) et un DEA d’histoire de la philosophie à Paris 1 (1993). Arrivé au groupe HEC en 1979 comme enseignant, il exerce la fonction de doyen du corps professoral et de la recherche de 1993 à 1995, avant d’être nommé directeur général. Bernard Ramanantsoa est membre de l’Awarding body du système d’accréditation EQUIS (European Foundation for Management Development). Il a travaillé avec des cabinets de conseil comme McKinsey et publié de nombreux ouvrages et articles. Il est également chroniqueur au Figaro entreprises depuis 2004.

Distinctions : Chevalier dans l’Ordre national de la Légion d’Honneur, Officier dans l’Ordre national du Mérite


ÉCOLES, ENTREPRISES, ÉTUDIANTS… DES LIENS ENCORE PLUS FORTS

Avec les membres de la commission Aval nous avons, depuis une dizaine d’années, été les témoins privilégiés des grandes mutations qui ont transformé l’enseignement supérieur en France comme à l’étranger. La commission Aval a suivi l’ensemble de ces évolutions. L’essentiel de sa mission est de faciliter les échanges les plus fructueux, dans un espace triangulaire écoles – élèves – entreprises, les connexions au sens le plus large.

Un observatoire des relations entreprises-écoles
Observatoire privilégié des relations entre entreprises et grandes écoles, la commission Aval, enquête, analyse, anticipe la nature de ces relations, parfois complexes, toujours vertueuses, entre ces deux protagonistes, moteurs de l’économie. Les entreprises « aiment » nos jeunes diplômés et, de leur côté, nos institutions ont besoin des entreprises pour exister.

Dans cet esprit, nous avons, pendant de nombreuses années, professionnalisé et formalisé la première étape de cette relation : le stage en entreprises. Définition du stage, durée, conditions, conventions ont fait l’objet de nombreuses réunions de concertation et de travail. Ce travail, mené avec la commission Formation, a débouché sur des propositions très concrètes acceptées le plus souvent par les entreprises et par les différents gouvernements.

L’enquête Insertion des jeunes diplômés : une référence annuelle
Au centre de nos préoccupations, l’enquête Jeunes diplômés, dont nous allons publier cette année la 21e édition, est un indicateur objectif de notre performance collective. Elle est au cœur de nos travaux et fait chaque année l’objet de maintes évolutions tant en termes qualitatifs que quantitatifs. Son traitement et son analyse sont de plus en plus « pointus » et elle est devenue une référence dans le monde de l’enseignement supérieur. Attendue avec beaucoup d’intérêt par la communauté éducative, les médias en ont fait un outil de mesure dont les résultats sont largement relayés.

Les contributions d’experts

Autre axe fort de notre activité : chaque année nous invitons des conférenciers extérieurs afin d’enrichir nos réflexions. Sociologues, économistes, chercheurs, statisticiens, directeurs de think tanks ont toujours répondu présents et sont venus nous faire partager, leur vision prospective et leurs réflexions sur l’évolution des métiers et des formations.

Des visions en évolution constante
Parce que nous savons que nos écoles doivent former les jeunes cadres répondant aux exigences de l’évolution de l’économie, nous avons conscience des lourdes missions qui reposent sur nos épaules. Face aux défis de la mondialisation, les écoles ont bouleversé leurs enseignements dans un contexte financier contraint et dans un environnement de plus en plus concurrentiel. La formation fonctionne aujourd’hui avec des exigences de compétitivité et de mutation accélérée. Au-delà d’être de bons praticiens, sachant s’adapter aux nouvelles donnes, nos diplômés doivent désormais être aussi des « visionnaires », capables de sortir des modèles existants et de penser autrement. Nos pédagogies doivent être à la fois de leur époque tout en étant déjà dans le futur, faire le grand écart entre adaptation aux besoins actuels des entreprises et anticipation des exigences futures de la Société.

Dans ses échanges avec les entreprises, la commission Aval n’oublie jamais que nous avons certes la responsabilité de contribuer au développement de l’économie mais aussi de former des dirigeants assez libres et émancipés qui seront les grands patrons de demain, remplissant des fonctions inconnues, dans des domaines technologiques relevant aujourd’hui du domaine de la science-fiction. La commission Aval n’est pas un simple observatoire qui enregistre les performances de nos membres, elle joue également un rôle essentiel dans la compréhension et l’anticipation des attentes de nos partenaires.

C’est par cette notion de partenariat que j’aimerais achever ma réflexion. Dans un univers de plus en plus concurrentiel, nous avons bien sûr besoin des entreprises pour qu’elles recrutent nos diplômés et éclairent nos réflexions sur notre développement et, ne le cachons pas, pour qu’elles contribuent à notre financement. Un contrat de confiance mutuel lie intimement nos institutions et l’entreprise, et ce contrat est le garant de nos développements réciproques : en ce qui nous concerne, notre mission est de former les jeunes diplômés les plus performants et les plus innovants. Pour ce qui est des entreprises, celles-ci doivent s’engager à participer au recrutement des meilleurs professeurs, au financement des bourses sociales de plus en plus nécessaires. Attirer les élèves français et internationaux les plus brillants de leur génération, équiper nos écoles pour répondre aux standards internationaux, proposer des programmes novateurs, tout cela ne pourra se faire sans l’appui fidèle des entreprises.

Vous l’aurez compris : d’immenses défis nous attendent car l’univers de l’enseignement supérieur n’a probablement pas achevé sa mutation. Sachons les relever ensemble, écoles, entreprises et jeunes diplômés !

Bernard Ramanantsoa
Directeur général d’HEC

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