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Les grandes écoles, une source d’énergie renouvelable !

Ceux qui pensent qu’une grande école n’a que la vocation d’éduquer des jeunes après leur…
Publié le 26 avril 2017
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Ceux qui pensent qu’une grande école n’a que la vocation d’éduquer des jeunes après leur baccalauréat pour en faire des ingénieurs et ingénieures se trompent lourdement et surtout manquent l’occasion de créer une dynamique enrichissante pour eux même, pour leur ville, leur région. De même, ces mêmes personnes ne doivent pas comprendre pourquoi les régions dans lesquelles se trouvent ces écoles, qu’elles soient publiques ou privées, les soutiennent par de l’investissement et aussi en créant autour d’elles un environnement favorable à leur développement et à leur visibilité nationale et internationale. Pourtant, ces investissements, les grandes écoles les transforment en énergies nouvelles pour que les politiques de dynamique territoriale se transforment en mouvements culturel, social et économique.

La dernière représentation de Cyrano de Bergerac par nos étudiants au théâtre de la ville de Compiègne me rappelle que nos étudiants et étudiantes sont aussi des artistes ou l’apprennent à le devenir en contact des autres. Nos étudiants sont aussi, certains par plaisir et d’autres par obligation, des « globes trotteurs » et essaiment ainsi la culture française à l’étranger et celle dont ils/elles ont été imprégnées à leur retour dans nos établissements. Edmond Rostand fait dire à Cyrano qu’« Il y a beaucoup de gens dont la facilité de parler ne vient que de l’impuissance de se taire». Ces échanges culturels libèrent la parole les cadres que nous formons et surtout, lui donne un sens. Ils sont aussi la source d’énergie dont nos régions ont besoin pour lutter contre la haine et la peur de l’autre.

Il y a quelques jours, j’ai été surpris par un enfant d’une dizaine d’années qui visitait l’ESCOM dans le cadre de notre action ASTEP*. Il était devant moi et clamer avec fierté « Moi aussi je veux devenir Ingénieur ! ». Beaucoup de choses séparaient ce jeune garçon et l’étudiant qui l’encadrait, mais ils avaient le même sourire et le même éclat dans les yeux … Quelle belle ressemblance ! Ces actions locales que les grandes écoles organisent créent une continuité entre l’école primaire et l’enseignement supérieur et font naitre des passions, forces motrices de toutes ambitions. Elles sont, n’en doutons pas, la première source énergie de l’ascenseur social dont tout le monde parle.

Enfin, en accompagnant les stratégies de développement territorial, nous donnons les ressources nécessaires à son succès :
• Même s’il reste encore de nombreuses initiatives à réaliser, nos écoles sont aujourd’hui un lieu d’accueil pour tous ceux et celle qui souffrent de handicap, quelles que soient sa nature et son importance. Elle est bien loin l’image que certains aiment cultiver que les grandes écoles sont des « nids » à élites ;
• Notre expérience avec M. Axel Malbranque, un étudiant entrepreneur de l’ESCOM primé par le Ministre de l’Enseignement supérieur en novembre 2016, a montré que de par leur capacité d’accompagnement, nos écoles sont maintenant de véritables isolats culturels où peuvent s’épanouir l’innovation et l’esprit d’entreprendre chez nos jeunes et futurs créateurs d’entreprise ;
• Les grandes écoles jouent pleinement leur rôle de « glue sociale », selon la définition de l’économiste Michael Porter, qui permet d’associer des entreprises régionales de tailles diverses autour de thématiques de formations et de recherches propres et donnant ainsi l’avantage compétitif dont à besoin ces pôles de compétitivité ;
• Enfin, les pédagogies utilisées aujourd’hui sont d’une incroyable créativité, diversité et agilité. Loin du traditionnel, néanmoins toujours nécessaire, cours en grand amphithéâtre, les formations numériques créées par les établissements d’enseignement supérieur donne une offre nouvelle. Elle est « à la demande » et aide chacun des étudiants et étudiantes à avancer à son rythme. Leur mise à disposition « à distance » est aussi un plus pour nos apprentis, mais aussi ceux et celles qui souhaitent reprendre des études sur leur poste de travail. N’oublions pas les diplômés qui souhaitent, à l’image d’une batterie qu’on recharge de cette énergie nouvelle, remettre à jour leurs compétences ! Pourra-t-on un jour garantir nos diplômes d’ingénieur à vie ? Voici une belle ambition d’enseignement !

Alors oui, les grandes écoles sont les sources d’énergies renouvelables dont ont besoin notre économie et notre cohésion sociale. Ces énergies sont les cadres que nous formons chaque année pour réussir les ambitions des entreprises, des villes, des régions, de la nation.

*Accompagnement en Science et en Technologie à l’École Primaire.

 

Gérard Bacquet
directeur de l’ESCOM Chimie

A propos de Gérard Bacquet

Gérard Bacquet est le directeur de l’ESCOM Chimie depuis septembre 2016.
Avant de s’engager dans la direction de l’école, il a exercé pendant 30 années en R&D dans le domaine des polymères et de la formulation (Rhodia, Solvay), puis a pris la direction de la R&D du groupe Nexans.
En parallèle de ses activités professionnelles, Gérard Bacquet exerce comme Professeur des Universités au CNAM et à l’ESCPCI, pour enseigner les matériaux et la formulation à base de polymères, et le management des projets, de l’innovation et de la recherche.

A propos de l’ESCOM Chimie

L’ESCOM Chimie est une école en 5 ans qui forme des ingénieurs chimistes. C’est une association à but non lucratif, fondée en 1957 et dont le diplôme est habilité par la Commission des Titres d’Ingénieurs. Elle est reconnue par le Ministère de l’Enseignement Supérieur comme établissement d’intérêt général et a reçu le label EESPIG. L’école propose une formation tournée vers l’innovation, la chimie verte et le développement durable préparant à une grande diversité de métiers et de secteurs.
L’ESCOM compte près de 650 étudiants chimistes généralistes et un réseau mondial de 3 000 anciens étudiants. Elle est associée à l’Université de Technologie de Compiègne dans son enseignement et sa recherche à travers un département de recherche commun sur les « Transformations intégrées de la matière renouvelable ».

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