Commencé hier à Strasbourg, le séminaire, organisé par l’AVUF, Intercommunalités de France, Strasbourg Eurométropole, FNAU, France Urbaine et Villes de France, en présence et avec le soutien de la Conférence des grandes écoles, entame sa deuxième journée.
Ces deux jours d’ateliers, plénières, visites et rencontres doivent contribuer à comprendre les enjeux locaux, à tisser des liens et à échanger sur comment faire projet autour de la vie étudiante et son insertion dans le territoire. Trois axes de réflexion :
- Jusqu’où peuvent/doivent aller les collectivités en matière d’action sociale en faveur des étudiants et comment articuler leurs interventions avec celles des établissements, des Crous et des associations ? Faut-il une politique dédiée aux étudiants ou intégrer ce public dans les politiques jeunesse ? Comment articuler les politiques thématiques (sport, culture…) avec celles dédiées aux étudiants ? Comment articuler les actions fléchées vers les étudiants internationaux avec celles consacrées à l’ensemble du public étudiant ? Comment “aller vers” les étudiants, notamment les plus précaires et les plus isolés ?
- Comment impliquer davantage les étudiants dans la vie du territoire où ils suivent leurs études, en lien avec le renforcement de leur employabilité et de leur citoyenneté ? Comment positionner ces nouveaux engagements dans un contexte d’accélération des transitions écologiques, démographiques, numériques, où les étudiants peuvent jouer un rôle moteur ? Quelles formes de concertation / consultation avec la population étudiante sur un territoire ?
- Face à une croissance continue des effectifs (du moins jusqu’à la fin de la décennie) génératrice de tensions dans les grandes métropoles et d’inégalités d’accès à l’ESR, la question des coopérations entre les collectivités (métropoles et agglomérations de moindre importance au sein des même zones) se pose : Comment desserrer les tensions sur le logement, les transports urbains, les équipements sportifs dans les grands centres et favoriser les parcours d’études sur différents territoires ?
Dès hier, sur la table ronde « Répondre aux inégalités entre étudiants : quelles mobilisations des acteurs publics à l’échelon national et à l’échelon local, quelles évolutions en cours ou espérées ? », Sophie Commereuc, vice-présidente en charge de la commission Grandes écoles & Territoires, directrice générale de Clermont Auvergne INP, a précisé qu’ « il y a beaucoup d’idées reçues sur les Grandes écoles. La Conférence des grandes écoles représente 245 établissements d’enseignement supérieur dont 65% sont des établissements publics. 27% de nos étudiantes et étudiants sont boursiers. De même, la précarité étudiante touche également les étudiantes et étudiants des Grandes écoles ». Elle a insisté sur l’importance de « réfléchir collectivement (établissements d’enseignement supérieurs, étudiants, collectivités locales, associations) comment répondre à la précarité étudiante en tenant compte des particularités territoriales. » Pour ce faire, elle a proposé « la création dans les territoires d’un organe de concertation et de discussion sur ce sujet. »
