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Depuis bientôt 80 ans, dans l’architecture exceptionnelle du Grand Palais, le Palais de la découverte présente les sciences au public et aux jeunes générations de façon vivante et attractive

par Claudie Haigneré, Présidente d’Universcience (établissement public regroupant le Palais de la découverte et la…
Publié le 25 février 2015
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par Claudie Haigneré, Présidente d’Universcience (établissement public regroupant le Palais de la découverte et la Cité des sciences et de l’industrie)

En 1937, Paris accueillait l’Exposition Universelle « des arts et techniques dans la vie moderne ».
Le Grand Palais en constituait l’écrin et la vitrine. L’aile ouest de ce bâtiment prestigieux, (le Palais d’Antin), accueillait ce qui était alors l’exposition « Palais de la découverte » présentant à tous les sciences dans la réalité de ses expériences et de sa réalisation.

Dans ce décor unique qui mêle classicisme et intemporalité, le Palais de la découverte donnait vie et corps à l’ambition nourrie par son fondateur Jean Perrin : révéler les sciences et la recherche, telles qu’elles se construisent, au jour le jour, dans la réalité de leurs expériences, souvent spectaculaires et surprenantes.

Depuis, Universcience s’attache à faire vivre au quotidien ces ambitions : partager les connaissances scientifiques, rencontrer des chercheurs, échanger autour des sciences, par des démonstrations expérimentales, des exposés, des ateliers et des expositions.

En 2017, ce lieu vivant qui offre rigueur scientifique et émerveillement, aura 80 ans. Une date historique qui s’inscrit pour Universcience dans une phase d’ores et déjà engagée de rénovation de ce lieu emblématique.

La perspective d’un Grand Palais des Arts et des Sciences offre en effet l’opportunité de repenser le Palais de la découverte pour en faire le musée des sciences et techniques du futur, dans un ensemble architectural et patrimonial totalement rénové. Les espaces seront décloisonnés, la volumétrie, la fluidité et la beauté originelles seront restaurées pour une pleine mise en lumière d’une offre nouvelle et innovante, ancrée dans le XXIème. Dans ce cadre, l’association patrimoine et innovation prend tout son sens.

Aujourd’hui, dans un contexte de mutations des usages comme des attentes de nos publics, il nous apparait en effet essentiel de renouer avec l’audace originelle de Jean Perrin, avec son esprit novateur et pionner pour transformer ce lieu presque centenaire en un espace de partage et de dialogue innovant.

L’établissement se mobilise, aux côtés de la communauté scientifique, pour mener à bien cette rénovation. Un comité d’orientation pour le Palais de la découverte proposé par le Collège de France, l’Académie des sciences, le CNRS et la conférence des Présidents d’université œuvre à la définition d’un nouveau projet culturel scientifique.

Sur le principe d’un « Palais laboratoire », ce Palais rénové dans son architecture comme dans son projet scientifique, s’adressera au public et tout particulièrement aux jeunes et participera activement à la mise en valeur de la recherche et de l’innovation française et européenne.

Au sein de ce nouveau grand opérateur culturel que sera le Grand Palais des Arts et des Sciences, en complément des formes traditionnelles de médiation qui font le succès et l’esprit « Palais de la découverte » de nouvelles formes d’interaction avec les laboratoires seront développées pour «montrer la science en train de se faire » selon le principe d’origine mais renouvelé de Jean Perrin.

En offrant à chacun la capacité d’une découverte voire d’un apprentissage, en synergie avec l’éducation scolaire et d’autres pratiques culturelles, ce nouveau Palais de la découverte sera un « laboratoire de médiation » à disposition de tous où s’inventeront de nouvelles pratiques, innovantes et participatives avec des publics élargis, toujours au service d’une curiosité et d’une compréhension de la science.

Ce projet d’envergure qui mobilise les équipes d’Universcience, fait également partie intégrante de la politique de mécénat développée par l’établissement. Outre le Cercle de donateurs Jean Perrin, qui suit et finance les projets de médiation, un grand dîner de gala de levée de fonds au profit de la rénovation muséographique du Palais de la découverte a permis, le 15 décembre dernier, de récolter 300 000€. Un engagement de 230 donateurs aux côtés d’Universcience – entreprises, groupes industriels, fondations, individuels mécènes – qui prouve un attachement fort à ce projet de rénovation du Palais de la découverte et à sa mission de partage des connaissances scientifiques, techniques et de l’innovation avec le plus grand nombre.

 

 

Claudie Haigneré est, depuis le 16 février 2010, Présidente d’Universcience, l’établissement public du Palais de la découverte et de la Cité des sciences et de l’industrie.
A ce titre, elle est également Présidente du Conseil d’administration de la Géode et Vice‐Présidente du fonds de dotation Universcience Partenaires.

Claudie Haigneré docteur en médecine, titulaire de certificats d’études spécialisées en rhumatologie et en médecine aéronautique et spatiale biomécanique et physiologie du mouvement et d’un Doctorat ès Sciences, Docteur Honoris Causa de l’Ecole Polytechnique de Lausanne et de la Faculté de Mons.

A 57 ans, elle est aujourd’hui la première femme astronaute française et européenne.
A ce titre, elle a effectué deux vols, respectivement à bord de la station spatiale russe MIR en 1996 (mission Cassiopée CNES Centre national d’études spatiales) et de la Station spatiale internationale – ISS (mission Andromède ESA : Agence spatiale européenne) en 2001.
Membre de l’Agence spatiale Européenne (ESA), elle était la seule femme du corps des astronautes européens jusqu’en 2008.

Claudie Haigneré a également été Ministre déléguée à la Recherche et aux nouvelles Technologies de 2002 à 2004 puis aux Affaires européennes de 2004 à 2005.
Avant d’assurer la présidence d’Universcience, Claudie Haigneré a été conseiller du Directeur général de l’Agence spatiale européenne de 2005 à 2009.
Claudie Haigneré a initié et dirigé un ouvrage intitulé Plaidoyer pour réconcilier les sciences et la culture (2010). Elle est également l’auteure d’un ouvrage intitulé Lettre à tous ceux qui aiment l’école (2003) ainsi que de multiples chroniques et articles scientifiques et médicaux.
Membre de l’Académie des technologies, de l’Académie de l’air et de l’espace, de l’Académie des sports et vice-présidente de l’IAA (International Academy of Astronautic), Claudie Haigneré est par ailleurs administrateur de France Télécom, de Sanofi Aventis et de plusieurs fondations qui ont toutes un rapport avec la science et les jeunes : Fondation C. Génial, Fondation Lacoste, Fondation L’Oréal, Fondation de France.

Claudie Haigneré est marraine de la Cité de l’espace de Toulouse, de l’Institut de myologie de la Pitié-Salpêtrière et soutient plusieurs associations de santé comme les maisons de parents pour enfants hospitalisés, l’Alliance des maladies rares ou bien encore l’association Kourir des enfants atteints de polyarthrite juvénile.

Commandeur de la Légion d’Honneur, elle a reçu d’autres distinctions étrangères, russes et allemandes. Auteure de multiples chroniques et articles scientifiques et médicaux, Claudie Haigneré est aussi férue d’art contemporain (peinture, sculpture), de golf et de lecture. Elle a également pratiqué la gymnastique sportive en compétition.

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