Tel est l’un des thèmes couvert par l’indicateur A10 de l’édition 2012 de Regards sur l’Éducation, OCDE, parue en septembre dernier.
Eléments préalables – Indicateur A1 – Niveau de formation de la population adulte :
- En moyenne des pays de la zone OCDE, 62 % des 55-64 ans et à peine 82 % des 25-34 ans sont titulaires d’un diplôme de niveau équivalent au baccalauréat
- Ramenés à la France, les pourcentages sont de seulement 56 % des 55-64 ans, mais de 84 % des 25-34 ans
- Les titulaires d’un diplôme de l’enseignement supérieur représentent 23 % des 55-64 ans et 38 % des 25-34 ans, en moyenne des pays de la zone OCDE
- A nouveau ramenés à l’échelle de la France, ces mêmes pourcentages s’établissent à seulement 18 % des 55-64 ans, mais à 43 % des 25-34 ans et ce, malgré un taux de titulaires du doctorat inférieur à celui des pays de la zone OCDE (sur la base des taux d’obtention d’un diplôme en 2010 : 1,5 % en France contre 1,6 % en moyenne des pays de l’OCDE et plus de 2 % en Allemagne ou encore en Chine, au Royaume-Uni, etc.)
Autant d’éléments qui permettent de constater que le niveau d’éducation atteint par la population française a considérablement augmenté (et ce malgré un taux de scolarisation des 15-24 ans qui est passé de 89 % à 84 % entre 1995 et 2010) et d’affirmer que la France a ainsi rattrapé son retard en matière d’éducation scolaire.
Que l’obtention d’un diplôme de l’enseignement supérieur véhicule l’idée d’un avantage financier pour celui qui en est titulaire est un lieu commun. A y regarder plus précisément, l’obtention d’un diplôme de l’enseignement tertiaire a pour conséquence un salaire supérieur de 55 % à celui du titulaire d’un diplôme de niveau équivalent baccalauréat, en moyenne des pays de la zone OCDE. En France, la différence ne s’établira qu’autour de 47 % au bénéfice du titulaire d’un diplôme de l’enseignement supérieur long.
« La croissance des revenus du travail des diplômés de l’enseignement tertiaire a contribué à hauteur de plus de un point de pourcentage à la croissance annuelle du PIB ces 10 dernières années. Même pendant la crise économique récente, la croissance des revenus du travail de cette catégorie d’individus a eu un impact positif sur le PIB, de l’ordre de plus de 0,5 point de pourcentage par an (entre 2008 et 2010). En 2009, le PIB a diminué de près de 4 % dans les pays de l’OCDE, mais la croissance des revenus du travail des diplômés de l’enseignement tertiaire a continué de contribuer au PIB à hauteur de 0,4 % »
A l’échelle de la zone couverte par les pays de l’OCDE, la croissance des revenus du travail des diplômés de l’enseignement supérieur explique 50 % de la croissance du PIB enregistrée depuis 10 ans. En France, Norvège, Royaume-Uni et Suisse, ce même pourcentage atteint au moins 60 %. Dans une moindre mesure, mais tout en restant positive, les revenus du travail des diplômés de l’enseignement secondaire et de l’enseignement supérieur non tertiaire contribuent également à la croissance du PIB.