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Il n’est pas possible de former un expert efficace si on ne le connecte pas à son environnement humain

La vie étudiante est-elle seulement la traduction de l’obligation de vivre ensemble, le passage obligé…
Publié le 22 septembre 2013
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La vie étudiante est-elle seulement la traduction de l’obligation de vivre ensemble, le passage obligé de jeunes amenés à fréquenter un même établissement, ou peut-elle être une composante passive ou active de la formation ?
Les réponses balaient tout un spectre d’attitudes qui vont du désintérêt, à l’intégration totale à la formation et attribution de crédits comptabilisés pour l’obtention du diplôme.
Les grandes écoles ont historiquement et très fréquemment été installées sur un mode campus et une vie commune des étudiants s’est rapidement et facilement établie.
Beaucoup estiment que leur rôle est non seulement de former l’expert dans la discipline de son choix, mais aussi les hommes et femmes, les citoyens dans une vision complexe d’un individu, dont les composantes ne sont pas séparables, mais bien au contraire interagissent.

En ce sens il n’est pas possible de former un expert efficace si on ne le connecte pas à son environnement, notamment humain.
La vie étudiante est donc un terrain d’expérimentation, un laboratoire des relations, des échanges qui préparent à l’insertion dans la vie de l’économie, de l’entreprise et du citoyen.
Croire que la vie étudiante se cantonne à quelques activités sportives ou festives, serait une erreur. On y croise des investissements humains porteurs de sens pour l’individu et la société. Aider des enfants hospitalisés à découvrir l’informatique, organiser des événements, accompagner des jeunes de milieux défavorisés vers des ambitions d’études supérieures, participer à un concours de création d’entreprise, faire du théâtre, sont des moments de vie étudiante riches d’apports pour la construction de l’étudiant.
Ces activités sont souvent des lieux essentiels de prise de responsabilité dont l’apprentissage participe à la formation d’un diplômé aux compétences multiples, doté d’une vision élargie de la société et du rôle qu’il sera amené à y jouer.
Pour beaucoup d’écoles la vie étudiante est donc bien un élément indispensable, constitutif d’une formation adaptée au siècle, garante d’un diplômé lucide, parfois critique mais toujours impliqué et engagé.
Ne serait-ce pas l’une des clés de la performance de notre pays et de sa capacité d’innovation !


Pierre Aliphat
Délégué général de la CGE

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