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L’attractivité des filières scientifiques

Parce qu’elles participent à la formation des futurs cadres de notre pays, les classes préparatoires…
Publié le 3 juillet 2015
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Parce qu’elles participent à la formation des futurs cadres de notre pays, les classes préparatoires aux grandes écoles scientifiques recrutent des étudiants aux profils multiples, des filles comme des garçons, des bacheliers généraux comme technologiques. Ces jeunes ont en commun de se destiner à des carrières qui associent sciences et innovation au service de la société.

Parce que des messages faux continuent à être véhiculés sur les CPGE scientifiques, certains élèves pensent à tort que ces classes ne leur sont pas destinées. Quel dommage ! Dans ce contexte, comment convaincre les jeunes qui hésitent qu’ils ont leur place dans les filières scientifiques de l’enseignement supérieur ?

Donner de l’ambition aux jeunes !
Aider un élève à choisir son orientation ne devrait pas se limiter à lui conseiller des filières, mais devrait faire émerger un projet professionnel solide et motivant, dans lequel il pourra se projeter. Les acteurs institutionnels ou associatifs peuvent aider les familles et professeurs dans cet accompagnement.

Des métiers à mieux faire connaître
Le quotidien d’un scientifique, ingénieur ou chercheur, reste mystérieux pour la plupart des lycéens. Une enquête IPSOS de 2014 montre que l’identification à un « modèle » n’avait motivé l’orientation que de 3 étudiants scientifiques sur 10.
Si l’expertise scientifique et technique de l’ingénieur est reconnue, la dimension sociale de ce métier semble inconnue : gestion d’équipe et de projets, rencontre avec les clients, négociation pour de nouveaux marchés, innovations techniques, prospective financière … Le quotidien d’un ingénieur est riche. Sa formation scientifique, mais aussi économique et humaine, lui permet de faire évoluer sa carrière, tout au long de sa vie, vers les missions qu’il souhaite privilégier.

On peut citer quelques initiatives intéressantes pour mieux faire connaître les métiers des sciences :
• l’ONISEP propose un site internet www.mavoiescientifique.onisep.fr
• des entreprises proposent des conférences pour présenter le métier et le quotidien des ingénieurs,
• des réseaux sociaux comme www.jobirl.com permettent aux jeunes d’échanger en direct avec des professionnels.

Convaincre les jeunes filles qu’elles réussiront
Parce que les filles s’orientent moins que les garçons vers les filières scientifiques, il est primordial de les convaincre qu’elles y ont toute leur place. Sur ce terrain, le travail d’associations comme « Femmes et sciences » ou « Elles bougent » vise à faire émerger des « modèles » de femmes scientifiques afin d’aider les jeunes filles à se projeter dans de telles carrières.
L’impact des recherches et des innovations scientifiques sur la société mériterait d’être mieux mis en lumière, afin de donner aux jeunes qui souhaitent exercer un métier utile pour la société, des raisons de s’y engager.

Lutter contre l’autocensure
Parce que « accompagné, on se sent plus fort », des dispositifs comme les « Cordées de la réussite » ont vocation à lutter contre l’autocensure. Ils touchent de nombreux élèves à la sortie du lycée.
Alors que traditionnellement les familles les moins favorisées tendent à privilégier les voies d’études courtes comme les STS et les IUT, il faut rappeler que la voie « CPGE + Grandes Ecoles » est également une voie professionnalisante. Un élève qui entre en CPGE scientifique est assuré de réussir : 80 % des étudiants intègrent une école d’ingénieur en 2 ans et 99 % en 3 ans. Quelle autre formation de l’enseignement supérieur peut assurer de telles chances de réussite ?

Au cours des dix dernières années, la part d’étudiants boursiers en CPGE a doublé grâce à un travail d’information visant à réduire les craintes et mieux expliquer les qualités d’accueil, de suivi et d’accompagnement dans ces classes. Une enquête de 2010, conduite par la CGE, avait par ailleurs conclu que, contrairement aux idées reçues de sélection accrue, l’enseignement reçu en CPGE contribue à réduire les écarts qui peuvent être constatés entre boursiers et non boursiers au sortir de l’enseignement secondaire.

Donner à voir le quotidien des scientifiques, convaincre de l’utilité sociale de ces carrières : les pistes de travail ne manquent pas pour motiver les jeunes et ouvrir le champ de leurs perspectives professionnelles ! Dans ce contexte, la voie « CPGE + Ecole d’ingénieur » est un formidable tremplin pour des carrières riches et évolutives. Sachons en être des relais positifs auprès des jeunes.

Jean Lamerenx
Professeur de chimie en CPGE dans la voie PC.
Membre du comité de l’UPS (Union des Professeurs de classes préparatoires scientifiques)
Animateur du groupe de travail sur l’attractivité des filières scientifiques
au sein de la commission Amont de la CGE.

 

A propos de Jean Lamerenx

Jean Lamerenx est professeur de chimie en classes préparatoires, en PC au lycée Marcelin Berthelot de Saint Maur-des-Fossés. Membre du comité de l’UPS (Union des Professeurs de classes préparatoires scientifiques), il anime un groupe de travail sur l’attractivité des filières scientifiques au sein de la commission Amont de la CGE.

A propos de l’union des Professeurs de classes préparatoires Scientifiques

L’Union des Professeurs de classes préparatoires Scientifiques (UPS, anciennement l’Union des Professeurs de Spéciales) est une association « loi de 1901 » créée en 1927. Elle regroupe actuellement 2800 membres, soit la quasi-totalité (plus de 90%) des professeurs de mathématiques, informatique et physique chimie des classes préparatoires aux grandes écoles scientifiques. L’UPS milite pour une CPGE scientifique pleinement inscrite dans le paysage de l’enseignement supérieur, premier cycle des écoles d’ingénieurs, écoles normales supérieures et magistères universitaires qui recrutent en leur sein.

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