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L’enseignement des technologies a fortement sa place dans une Business School

Vers une techno-société… La « technologisation » de la société se manifeste sous de nombreux…
Publié le 22 juin 2014
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Vers une techno-société…
La « technologisation » de la société se manifeste sous de nombreux aspects :
• les jeunes de 19 à 24 ans consomment aujourd’hui davantage d’internet que de télévision,
• si Facebook était un pays, ce serait la troisième population mondiale derrière la Chine (1.34 milliard d’habitants) et l’Inde (1.17 milliard),
• en 60 secondes sur Internet, sont visionnées 20 millions de photos sur Flickr, effectuées 2 millions de requêtes sur Google, téléchargées 72h de vidéos sur YouTube et 15 000 musiques sur iTunes, échangés 278 000 tweets, envoyés 204 millions d’emails, effectuées 83 000$ de ventes sur Amazon, etc.

En 2012, The Economist annonçait que 2013 serait l’année du Thingternet, c’est-à-dire l’internet des objets. On parle aujourd’hui de l’internet du tout (Internet of Everything ou IoE) à l’horizon 2020 où personnes, processus, données et objets seront interconnectés.
Après l’ère de l’internet fixe (1995-2000), puis celle de l’internet en mobilité et du Bring Your Own Device (2004-2013), arrive donc l’ère des objets connectés et de l’interconnexion massive des personnes, des objets, des données et des processus (2013 – 2020). D’ici 2020, 99,4% des objets physiques sont encore à connecter (réfrigérateur, four, chauffe-eau, radiateurs, voiture, etc.) et l’enjeu économique des objets connectés est estimé à horizon 2022 à 14 000 milliards de dollars (Cisco IBSG, 2013).

La révolution digitale que nous avons connue ces dernières années n’est que le point de départ d’un mouvement à la fois plus profond, plus vaste et plus structurel. En effet, après la première étape qui a été la digitalisation du monde réel (par exemple : livre, musique, cinéma, énergie), on observe maintenant un second mouvement de réciprocité par l’incarnation du digital dans le monde réel grâce à l’arrivée massive des objets (inter) connectés et intelligents (téléphone portable, Google Car, robots aspirateur Roomba d’iRobot, Google Glass, Samsung SmartWatch, bracelets e-santé iHealth, tissus intelligents, maison connectée, etc.).… pour laquelle de nouveaux managers sont nécessaires et attendus.

Ce mouvement de « technologisation » de la société s’accompagne de changements importants dans le comportement des individus comme par exemple regarder la TV et être sur sa tablette, accepter la collecte de données du quotidien à travers son téléphone ou les objets connectés. Ces changements sont également présents dans les relations entre individus telles que publier sa vie privée sur les réseaux sociaux, dans les modes d’organisation des entreprises comme assurer une présence et une activité en ligne 24h/24 ou manipuler les Big Data pour anticiper par l’algorithmie prédictive, et dans leurs interrelations (avec par exemple les places de marché B2B). On les retrouve aussi dans l’organisation de la société avec le développement par exemple de la numérisation des services publics (ex : télé-déclaration fiscale).

Ces nouvelles logiques pourraient sembler naturelles pour les fameuses nouvelles générations : la génération digitale ou Y née entre 80/90 et 2000, et aussi la génération Z ou 4C – Communication, Collaboration, Connexion et Créativité – née à partir de 2000. Pour autant, nous constatons au sein de nos cours que ces jeunes ne sont pas obligatoirement à l’aise avec toutes les technologies et leurs évolutions et qu’ils ont surtout une vision d’utilisateur des technologies. En effet, rares sont ceux qui :
anticipent les problématiques d’adoption généralisée d’une innovation technologique,
perçoivent les enjeux stratégiques pour une entreprise d’intégrer telle ou telle technologie dans les processus organisationnels ou de production de l’entreprise,
• ont une idée claire de la manière dont les fonctions traditionnelles de l’entreprise sont impactées par les nouvelles technologies.

Il est donc nécessaire de les former pour aller au-delà de leurs réflexions d’utilisateur et les amener à être des décideurs éclairés quant aux enjeux technologiques et donc sociétaux du monde d’aujourd’hui et de demain.

L’enseignement des technologies à NEOMA Business School
NEOMA Business School développe depuis 1999 l’enseignement des technologies dans le contexte d’une Business School par l’intermédiaire du programme post-bac TEMA (qui forme des managers en environnement technologique). Rapidement les enseignements « en digital » ont été soit intégrés dans les cours (utilisation de simulation informatique pour le pilotage d’une entreprise) soit fait l’objet de cours spécifiques (communication digitale, systèmes d’information, etc.).
Plus récemment, dans le cadre de l’« action learning », NEOMA Business School met les technologies en situation au sein des cours en s’appuyant sur son Teaching & Learning Centre (T&LC) et son nouvel institut de recherche le Smart Product & Consumption (SPoC), co-fondé par Gaël Bonnin et Alain Goudey. Ainsi, depuis deux ans, dans le cadre de cours, les étudiants de NEOMA Business School ont pu expérimenter et travailler autour de technologies comme la voiture électrique urbaine Twizy de Renault, la maison connectée Home de SFR, les objets connectés de santé d’iHealth, le robot compagnon Nao d’Aldebaran Robotics ou encore les imprimantes 3D.
Très concrètement, sur cette dernière technologie par exemple, les étudiants des cours Marketing des produits High-Tech et Marketing & Design ont eu l’opportunité en avril dernier d’utiliser, dans le cadre de leurs projets, une imprimante 3D et un scanner 3D. Ils ont ainsi pu expérimenter l’impact pratique de ces technologies sur leur futur métier, la valeur et les problèmes soulevés, ainsi qu’échanger sur les impacts plus globaux sur notre société.


Marie-Laure Massué
Directrice du Teaching & Learning Centre
NEOMA Business School

 

Alain Goudey
Professeur associé de marketing
NEOMA Business School

A propos de T&LC
Le Teaching & Learning Centre a pour mission d’animer la créativité pédagogique en développant les ressources intégrant notamment les technologies. L’intégration de l’impression et du scanner 3D à des fins pédagogiques dans des cours en est un exemple.
A propos de SPoC
Co-fondé par Gaël Bonnin et Alain Goudey, l’objectif de l’Institut Smart Product & Consumption est d’élaborer des grilles d’analyses pertinentes pour aider les dirigeants et spécifiquement les responsables marketing actuels et futurs à relever les défis posés par les « smart-products ».
Spécifiquement, le projet scientifique de l’institut est d’identifier et de comprendre :
• les manifestations de la mutation des objets vers les smart-products ;
• le design, en particulier le design sensoriel, des smart-products ;
• l’appropriation des smart-products par les consommateurs et leurs conséquences sur les pratiques de consommation ;
• l’appropriation des smart-products par les entreprises et leurs conséquences sur les pratiques marketing.

A propos d’Alain Goudey

Alain Goudey est professeur associé de marketing à NEOMA Business School. Il est également associé fondateur de l’agence de communication sonore et de design musical AtooMedia. Au sein de NEOMA Business School, il intervient notamment niveau master sur les cours Marketing des Produits High-Tech, Marketing de l’Innovation et Marketing technologique.
Diplômé en 2001 de TELECOM Ecole de Management (ex-INT Management) et d’une maîtrise en sciences de gestion, il obtient un doctorat ès sciences de gestion à l’Université Paris – Dauphine en 2007.
Il publie en France et à l’international dans des revues scientifiques mais est aussi sollicité par les medias tels que Stratégies, 01 Business, CB News, LSA, France 3, France Inter, France Culture, 60 Millions de Consommateurs, etc.
Pour plus d’informations : http://alain.goudey.eu

A propos de Marie-Laure Massué

Marie-Laure Massué, Directrice du Teaching & Learning Centre de NEOMA Business School.
Titulaire d’un DEA en Sciences de l’Homme et Technologie de l’Université de Technologie de Compiègne, Marie-Laure Massué rejoint le groupe Reims Management School (devenu NEOMA Business School) dès 1993 en tant que professeur en Gestion des Ressources Humaines. Elle prend ensuite dès 1998, la direction du programme Sup’TG puis celle de TEMA en 2000, tout en poursuivant ses fonctions de professeur au sein de la faculté de l’Ecole.
Elle est nommée en 2013, Directrice du Teaching & Learning Centre de NEOMA Business School, animateur de la créativité pédagogique de NEOMA BS dont l’objectif est de développer des ressources intégrant les technologies afin de stimuler et d’accompagner la production de contenus et processus pédagogiques innovants.

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