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Pédagogie inversée ! Étudiants et enseignants mieux alignés ? Quel responsable pédagogique n’a pas été interpellé par ces étudiants revenant d’un séjour académique sur un campus anglo-saxon

Pédagogie inversée ! Étudiants et enseignants mieux alignés ? Quel responsable pédagogique n’a pas été…
Publié le 3 mars 2016
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Pédagogie inversée ! Étudiants et enseignants mieux alignés ?

Quel responsable pédagogique n’a pas été interpellé par ces étudiants revenant d’un séjour académique sur un campus anglo-saxon et avouant que, malgré un faible nombre d’heures de cours, ils n’avaient jamais travaillé autant de leur vie ?

Après examen, on constate que le tropisme français associant qualité d’enseignement et quantité des heures de cours est moins important dans le système anglo-saxon qui privilégie un modèle où un travail personnel très important et régulier est exigé des étudiants et dans lequel le rôle des enseignants est bien d’enseigner (pas trop) et d’évaluer mais aussi de « coacher » les étudiants lors de rencontres individuelles durant ce qui s’appelle les « office hours ».

Il apparait que les nouvelles pédagogies et notamment la pédagogie inversée permettent d’aller dans ce sens en rendant plus fécondes les périodes de face à face – collectives ou individuelles – dans la mesure où les étudiants ont sérieusement travaillé en amont. Comme toujours, la perspective d’une évaluation induit ce travail préparatoire, les étudiants étant en général évalués en début de séance par un quizz ou autre méthode rapide ayant l’intérêt de révéler très rapidement ceux qui ne jouent pas le jeu.

Toujours est-il que les résultats sont là. Des étudiants qui développent un comportement plus autonome, qui (re)découvrent l’intérêt et l’efficacité du travail régulier en s’éloignant du modèle trop classique de l’apprentissage/bachotage juste avant des contrôles de connaissances semestriels.
Bien sûr, toutes les disciplines ne se prêtent pas aussi aisément à ce modèle. Mais pour peu que les enseignants jouent le jeu sérieusement aussi, en déployant des supports de qualité, multimédia voire interactifs, la plupart des disciplines enseignées dans nos écoles peuvent y trouver leur compte.

Le rôle de l’enseignant s’en trouve également transformé car il est beaucoup plus gratifiant d’échanger avec des étudiants demandeurs et actifs que d’asséner un savoir descendant à des groupes apathiques ou vaquant sur le net comme c’est trop souvent le cas.

La pédagogie projet s’inscrit évidemment pleinement dans une pédagogie inversée généralisée, les étudiants, libérés de trop d’heures de face à face, pouvant à l’occasion de tel ou tel projet demander un accompagnement sur des connaissances non prévues au programme mais nécessaires pour la réalisation du projet. Etudiants et enseignants se retrouvent « partenaires », bien « alignés » pour agir ensemble au service du projet et donc d’un objectif collectif.

C’est dans cette dynamique que s’inscrit aujourd’hui l’ESILV, école d’ingénieurs du Pôle Léonard de Vinci dans le cadre d’une pédagogie projet s’attachant à renforcer lorsque faire se peut, les coopérations entre élèves ingénieurs, managers et designers qui travaillent en équipe sur des projets globalisant, intégrant l’ensemble des dimensions technologiques, managériales et de design.

Pascal Brouaye
Directeur de l’ESILV
Président du Groupe Léonard de Vinci

A propos de Pascal Brouaye

Pascal Brouaye est président du groupe Léonard de Vinci depuis janvier 2013. Il était depuis septembre 2012 directeur général du pôle universitaire Léonard de Vinci, après avoir été pendant quatorze ans directeur général du groupe ECE (École centrale d’électronique).
Après avoir fait ses classes préparatoires à Saint-Louis (Paris), il intègre l’École normale supérieure de Saint-Cloud en 1977. Agrégé de mathématiques en 1980, il obtient l’année suivante un DEA en informatique.
Il débute sa carrière en 1982 au Centre mondial informatique à Paris.
En 1986, il intègre la société Bull avec pour mission d’y développer des partenariats avec des centres de recherche. Un an plus tard, il devient directeur des études de l’Efrei (École française d’électronique et d’informatique) puis codirecteur. En 1997, il entre au CPA (Centre de perfectionnement aux affaires) d’HEC (École des hautes études commerciales) et y obtient un MBA (Master of Business Administration).
L’année suivante, il reprend avec Nelly Rouyres l’ECE et l’Ectei (École centrale des techniques de l’environnement industriel). En 2002, ils créent Hetic (Hautes Études des technologies de l’information et de la communication) en partenariat avec le Cifap à Montreuil. Ces institutions forment aujourd’hui le groupe ECE, groupement pédagogique spécialisé dans les technologies de l’information.
En 2004, ils adossent le Groupe ECE au Réseau Laureate International Universities, premier groupe mondial d’universités privées. À l’été 2012, Pascal Brouaye quitte la direction de l’ECE et rejoint, quelques semaines plus tard, le pôle universitaire Léonard de Vinci. Pascal Brouaye est un alpiniste chevronné. Il est également passionné de voyages et de sciences.
Compte twitter: https://twitter.com/PBrouaye

A propos de l’ESILV

L’ESILV, Ecole Supérieure d’Ingénieurs Léonard de Vinci est une école d’ingénieurs généraliste au cœur des technologies du numérique. Elle recrute principalement au niveau Baccalauréat (S et STI2D) et forme en 5 ans des ingénieurs opérationnels s’insérant parfaitement dans le monde professionnel. Le projet pédagogique de l’ESILV s’articule autour des sciences et des technologies numériques combinées à 4 grandes spécialisations : informatique, mécanique numérique et modélisation, finance quantitative et nouvelles énergies et la transversalité de 20% de son cursus avec une école de management et une école de multimédia dont un parcours Ingénieur Manager en 5 ans, double diplômant. Enseignements en petits groupes, travail en équipe, pédagogie par projet, sport intégré dans le cursus, stages et expériences internationales obligatoires complètent le cursus. 1300 élèves – 1250 anciens élèves. L’ESILV est membre de la CGE, de l’UGEI, de la CDEFI et de Campus France.- www.esilv.fr

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