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Une formidable opportunité de devenir très vite ce que l’on est

« Le goût de l’excellence et du dépassement, ont conduit Camille, Florence et Alexis aux…
Publié le 22 avril 2015
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« Le goût de l’excellence et du dépassement, ont conduit Camille, Florence et Alexis aux sommets. J’ai eu l’occasion de les rencontrer tous les trois à plusieurs reprises. Ils partageaient ce feu intense, cette force et cette foi inébranlable dans le pouvoir de cette « sainte alliance » – passion, audace, engagement – à faire plier déterminismes et destins adverses.

Au-delà de leurs différences, ils partageaient ces marqueurs identitaires de cette grande famille, dans laquelle j’ai grandi et me suis moi aussi construit. Je les connaissais peu, mais finalement tant, car ce sont bien des « sœurs et frère d’âme » que j’ai perdu. Ils s’en sont allés, chercher ailleurs d’autres défis…

La quête de l’or mondial ou olympique est avant tout une quête et une découverte de soi. Un défi ambitieux, entre rêve et objectif, qui offre une formidable opportunité de devenir très vite ce que l’on est et de se découvrir dans la relation à l’autre. Cette quête devient sans doute pour beaucoup, consciemment ou non, plus importante que le Graal.

Oser ou renoncer, se résigner ou persévérer, céder ou résister, perdre ou gagner, respecter ou transgresser, continuer ou arrêter… autant de choix et de réalités au quotidien, auxquels le sport de haut niveau vous soumet. Il n’en a certes pas l’exclusivité, mais il a pour lui la singularité de le faire, corps et âme, dans un contexte où, face au doute et à l’ampleur de la tâche, le plus profond du « pourquoi ? » réside dans l’intime et l’intrinsèque.

Pour un observateur extérieur, cette quête peut légitimement être considérée comme une preuve d’inconscience ou d’ego démesuré.
De l’ego, il en faut en effet a minima pour pouvoir se dire « Pourquoi pas moi ? » quand les autres se disent « Pourquoi moi ? ». Ce n’est pas grand-chose, mais c’est essentiel.
Il ne s’agit donc pas de cet ego démesuré et mythologique, puisé dans des certitudes inébranlables, quant à la nature de ses gènes ou quant à une bienveillance divine à son égard ressentie dès le plus jeune âge, mais tout simplement de cet ego embryonnaire qui permet de s’accorder tout simplement, ce précieux « bénéfice du doute positif » qui donne le pouvoir d’oser et d’entreprendre.

Le sport m’a donc beaucoup appris, mais comment aurait-ce été possible, si mes adversaires n’avaient pas choisi eux aussi de s’engager avec ardeur et passion dans la compétition ? Je ne les remercierai jamais assez de m’avoir permis de me découvrir pleinement en mettant la barre toujours plus haut!
Le sport de haut niveau est un outil d’éducation très puissant certes, mais il n’est qu’un outil, au service des valeurs qu’on lui fait servir, sciemment ou non, pour le meilleur ou pour le pire. J’ai eu la chance il me semble d’avoir été accompagné pour le meilleur.

Pour avoir fréquenté les bancs de l’ESCP Europe, pendant 6 ans durant ma carrière d’athlète, je sais à quel point les Grandes Écoles partagent cette même culture de l’excellence, individuelle et collective, tant sur le plan du savoir-faire, que sur celui du savoir-être indispensable.

Il n’est donc pas étonnant de voir que le sport a depuis longtemps toute sa place au sein des Grandes Écoles.

Au-delà du fait qu’il soit une formidable opportunité éducative, le sport en tant que vecteur d’activité physique, est en plus paraît-il très favorable à la neuro-genèse hippocampique adulte et donc au maintien de la mémoire et à la lutte contre les états anxieux…
Alors, vite tous en short ! »

Stéphane Diagana
double Champion du Monde d’athlétisme
ESCP Europe 2004

 

A propos de Stéphane Diagana
Champion du monde du 400m haies en 1997, puis Champion d’Europe en 2002 et Champion du monde en 2003, du relais 4 × 400 mètres avec Marc Raquil, Leslie Djhone et Naman Keita, Stéphane Diagana fut le premier Champion du monde d’athlétisme masculin français et détient depuis 19 ans le record d’Europe du 400 m haies.

En 2003, il devient Champion du monde du relais 4 × 400 m avec Marc Raquil, Leslie Djhone et Naman Keita.
Stéphane Diagana est diplômé 2004 de l’ESCP Europe. Il est également titulaire d’un DUT de biochimie agroalimentaire.
En 2007, il devient premier président de la Ligue nationale d’athlétisme. Il est consultant pour France Télévisions, aux côtés de Patrick Montel, Bernard Faure, Alexandre Boyon et Nelson Monfort.
En janvier 2008, Stéphane Diagana prend la tête d’une mission sur le développement du sport universitaire qui lui est confiée par Valérie Pécresse, Ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Roselyne Bachelot, Ministre de la Santé, de la Jeunesse et des Sports et Bernard Laporte, secrétaire d’État chargé des Sports.
Stéphane Diagana exerce également des activités de conférencier, souhaitant aider les entreprises à piloter la performance collective, faire évoluer les méthodes de management et améliorer l’efficacité des équipes.
En juillet 2011, il devient chef de produit et partenaire technique de la marque de running Kalenji. En collaboration avec les ingénieurs matériaux et les designers de la marque, il développe la gamme de chaussures performance Kiprun.
Fervent militant de la cause anti-dopage, il est membre du comité des sportifs de l’Agence mondiale antidopage.
Stéphane Diagana est Chevalier de l’Ordre national du Mérite
Diplômé d’Honneur de l’Académie des sports en 1992, Prix de la Ville de Paris par l’Académie des sports en 1997. Plusieurs enceintes sportives portent son nom en France.

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