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Flash info DD : Rio+20, conférence internationale au Brésil du 4 au 6 juin 2012, 20 ans après le sommet historique de 1992

Trente ans après la Conférence internationale de Stockholm sur l’environnement (1972) qui a donné naissance…
Publié le 28 septembre 2011
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Trente ans après la Conférence internationale de Stockholm sur l’environnement (1972) qui a donné naissance au Programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNUE), vingt ans après le Sommet de la terre à Rio (1992) marqué par le rapport Brundtland, et dix ans après le Sommet mondial du développement durable à Johannesburg (2002), l’assemblée générale des Nations unies a convoqué une conférence internationale « Rio + 20« , qui se tiendra à Rio au Brésil du 4 au 6 juin 2012.

Les Nations unies, qui attendent entre 45 000 et 60 000 participants et 100 à 120 chefs d’Etat à Rio, ont fixé deux objectifs au sommet :

  • garantir le renouvellement des engagements politiques concernant le développement durable,
  • évaluer les progrès vers les objectifs accordés au niveau international sur le développement durable et relever des défis nouveaux et émergents.

Le sommet mettra l’accent sur deux thèmes spécifiques :

  • une économie verte dans le contexte de l’éradication de la pauvreté et le développement durable,
  • une structure institutionnelle qui favorise le développement durable.

Comme pour toutes les conférences internationales, un secrétariat chargé de coordonner le processus de préparation est mis en place par les Nations unies (il est basé à New York au siège des Nations unies). Il organise des comités préparatoires périodiques « PrepCom » (au nombre de trois : en 2010, 2011 et 2012 au Brésil), des réunions intersessions et sous-régionales, une consultation de la société civile, la présentation prévue en janvier 2012 d’un rapport préparatoire à la conférence qui constituera la base de négociations.

Les États et parties prenantes sont invités à transmettre leur contribution d’ici le 1er novembre 2011 pour discussion à la deuxième « réunion intersession » de Rio +20, qui se tient à New York les 15 et 16 décembre 2011. Elle sera suivie d’une troisième réunion intersession de Rio +20, du 5 au 7 mars 2012. Puis la « Prepcom 3 » aura lieu du 28 au 30 mai 2012, juste avant Rio + 20 du 4 au 6 juin.

C’est dans le cadre de ces appels à contribution que le Comité 21 a réuni le 4 juillet 2011 l’ensemble de ses membres et partenaires, dont la CGE, pour une journée d’échange et d’information sur le processus de préparation de Rio+20.

Cette journée a dressé un ensemble de constats sur le processus lancé il y a 40 ans :

  1. Le sommet de Rio 92 a été un succès mitigé car, d’un côté, l’universalisme si cher à l’UNESCO a souffert des revendications, justifiées, des pays du Sud, pour qui la souveraineté nationale et le droit au développement primaient sur le droit à l’environnement. Mais d’un autre côté ce fut l’occasion de signer plusieurs conventions internationales qui ont depuis donné de bons résultats – une sur le climat, une sur la biodiversité et une autre sur la désertification – ainsi que de faire émerger une nouvelle diplomatie internationale : la diplomatie scientifique (GIEC).
  2. Le sommet de Johannesburg en 2002 est considéré par beaucoup de participants comme un échec car cette conférence internationale a clairement divisé Environnement et Développement.

Dans un tel contexte, quelles sont les opportunités et les défis pour la conférence Rio+20 ?

En 1992 La conférence de Rio avait réuni 40 pays, en 2012 ce seront 190 pays qui seront représentés. Les pays du Nord ne présenteront pas un front uni puisque les positions des blocs USA/Canada, Nouvelle-Zélande/Australie et Europe divergent ; les pays du Sud sont tout aussi désunis puisque les BRIC et les sous ensembles régionaux d’Afrique et d’Amérique latine n’ont pas les mêmes attentes. Mais parallèlement à cette complexification géopolitique, on a constaté l’ascension ces dernières années de la société civile dans les instances nationales et internationales ainsi que l’explosion des réseaux informels liés aux technologies internet. Les ONG n’exercent plus simplement un rôle d’aiguillons mais de contributeurs/experts. Les collectivités locales sont représentées en tant que telles et non plus par une personnalité (maire d’une grande ville). Les entreprises sont passées d’une stratégie d’évitement des problématiques du développement durable à celle d’une participation constructive aux débats et un réseau social comme Facebook est le troisième « pays » du monde en population.

Le Brésil, pays organisateur, a parfaitement saisi cette nouvelle donne puisque, sur les 8 jours consacrés à cette conférence, 4 sont dédiés à la société civile, qui aura la capacité de porter sa parole à la conférence finale des Chefs d’Etats. Rio+20 est donc une formidable opportunité pour poser les bases d’une nouvelle démocratie mondiale.

Pour remplir pleinement son rôle, la société civile devra relever deux grands défis. Tout d’abord elle doit se mobiliser intelligemment en ciblant sa contribution sur les deux thèmes spécifiques de la conférence. Elle peut par exemple soutenir le projet de transformation du Conseil économique et social de l’ONU en Conseil économique, social et environnemental afin d’institutionnaliser le développement durable au sein de l’ONU (un changement de la charte de l’ONU qui exige l’unanimité des membres). Elle doit soutenir le projet de création d’une Organisation mondiale de l’environnement à l’instar de l’OIT pour le travail ou de l’OMC pour les échanges commerciaux. Elle doit appuyer le développement d’une économie verte permettant d’éradiquer la pauvreté qui ne soit pas une exportation de l’économie des pays du Nord vers les pays du Sud ni une forme déguisée de protectionnisme. Le deuxième grand défi qu’elle doit relever est en conséquence de favoriser l’écoute des pays du Sud par les pays du Nord.

Brice Lalonde, ambassadeur chargé des négociations internationales sur le changement climatique pour la France, a été très clair sur le contexte de Rio+20. Il a dit, s’adressant aux membres du Comité 21 : « Rio+20, c’est vous ! Et ce sont ceux qui veulent qui l’emportent !».

Concrètement, comment, en tant que membre de la CGE, contribuer au débat et porter la parole de l’enseignement supérieur à l’occasion de Rio+20 ?

La CGE est membre du Comité 21, du Pacte Mondial et participe, via certains de ses membres, à des groupes de travail nationaux ou internationaux (programme PRME). Tout membre de la CGE peut donc adresser sa contribution à l’attention de Gérald Majou de La Débutrie, chargé de mission Développement durable de la CGE, qui transmettra.

Actualités DD dans les écoles

L’Université de technologie de Troyes (UTT) aux côtés de l’Université de technologie de Compiègne (UTC) et l’Université de Picardie Jules Verne (UPJV) sont lauréats de l’appel à projet  » Instituts d’excellence sur les énergies décarbonées  » avec le projet PIVERT (Picardie Innovations végétales, enseignements et recherches technologiques). Pour en savoir plus.

L’ESC Pau s’engage dans le projet PRME (Principles for Responsible Management Education) lancé par les Nations-Unies (Global Compact). L’école affirme ainsi son ambition de former des managers capables d’interagir dans les entreprises au niveau de l’économique, de l’environnemental et du social, les trois piliers du développement durable. Pour en savoir plus.

Création d’une Confédération des associations régionales d’universités en agriculture suite au 7ème congrès du GCHERA (association mondiale des universités en agriculture) qui s’est tenu sur le campus de LaSalle Beauvais, du 27 au 30 juin 2011. Pour en savoir plus.

Deux évènements ont marqué l’Ecole des métiers de l’environnement (EME) en cette fin d’année scolaire par rapport à la problématique du développement durable :

  • le test de la journée nationale de sensibilisation au développement durable proposée par le REFEDD avec une section d’étudiants (fin mai) ;
  • l’organisation d’une rencontre avec des enseignants et des directeurs de formation autour de la question de l’enseignement du développement durable (juin 2011). Pour en savoir plus.
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