Accueil 5 DDRS 5 Les Green IT : entretien avec Frédéric Bordage, expert

Les Green IT : entretien avec Frédéric Bordage, expert

Frédéric Bordage est un expert Green IT et éco-conception logicielle : Conseil (stratégie Green IT,…
Publié le 22 avril 2013
Partager l'article avec votre réseau

Frédéric Bordage est un expert Green IT et éco-conception logicielle : Conseil (stratégie Green IT, plan d’actions, pilotage des projets) – Formation (accompagnement des responsables Green IT) – Responsable Green IT délégué – Sensibilisation des parties prenantes.

Frédéric cumule plus de 18 ans d’expérience dans l’informatique. Il est reconnu comme l’un des précurseurs et meilleurs experts Green IT en Europe. En plus de ses missions de conseil et de formation auprès de grandes entreprises et administrations, il collabore avec différentes institutions françaises – Ademe, Afnor, Cigref, Syntec, etc. – et la Commission européenne pour les aider à définir des bonnes pratiques sectorielles et adapter les normes liées au Green IT.

Auteur de nombreux livres, d’études et de chiffres clés originaux, et de plus de 50 conférences ces trois dernières années, Frédéric anime GreenIT.fr : la communauté de référence du Green IT (67 contributeurs, 1 million de visiteurs uniques dans 43 pays). Frédéric est également le co-fondateur de l’Alliance Green IT, l’association des spécialistes français du Green IT (40 sociétés) et du Green Code Lab, une association qui fédère les acteurs de l’éco-conception logicielle en France.

Parmi ces récentes missions, Frédéric a été chargé par l’Ademe et le Cigref de créer la méthode officielle en France pour évaluer et réduire les émissions de gaz à effet de serre des systèmes d’information. Il a également mis en place la première formation Green IT certifiante officielle en France et Belgique. Il vient de publier « Eco-conception web : les 100 bonnes pratiques ».

 

Frédéric Bordage est reconnu comme l’un des précurseurs et meilleurs experts Green IT en Europe. En plus de ses missions de conseil auprès de grandes entreprises et administrations, il intervient en expertise auprès de différentes institutions françaises (Ademe, Afnor, etc.) et de la Commission Européenne pour les aider à définir des bonnes pratiques sectorielles et adapter les normes liées au Green IT. Il s’intéresse particulièrement aux « Key Performance Indicators (KPI) » du green IT et à l’éco-conception des logiciels.

Gérald Majou de La Debutrie (CGE) : Bonjour, en guise d’introduction pouvez vous nous décrire votre parcours et ce qui vous a conduit au « Green IT » ?

Frédéric Bordage (FB) : Au départ un cursus en école de commerce (ESCEM) complété par un DESS en informatique mais je me suis toujours plus considéré comme un informaticien qu’un manager. Je développais déjà des sites web avant mon cursus dans l’enseignement supérieur. A la sortie de mes études j’ai travaillé dans une SSII puis je me suis installé en indépendant, tout cela sur du conseil technique. Par la suite je suis devenu journaliste, j’écrivais pour des supports comme l’Usine Nouvelle ou 01 Informatique ; le regard que je portais à l’époque (2003) sur l’informatique était assez conventionnel même si j’avais déjà une sensibilité pour le développement durable.

Un évènement d’ordre personnel est à l’origine de ma « conversion » au Green IT : j’ai eu un grave accident de parapente, qui heureusement ne m’a pas laissé de séquelles physiques visibles. Mais, à l’époque, le traumatisme de l’accident a remis en cause pas mal de choses dans ma façon de voir la vie et, notamment, les valeurs qui la guidaient jusqu’alors. Le Green It est devenu une évidence pour moi, même si à l’époque le sujet était tout à fait anecdotique, j’avais la conviction que c’était la voie à explorer. D’ailleurs, quand j’ai commencé à m’intéresser au sujet, le terme de Green IT n’existait pas, on parlait vaguement de green computing, j’ai du mal à raccrocher ma démarche à un mouvement quelconque, je crois que c’était vraiment une recherche personnelle. Les premiers temps où j’ai commencé à parler de Green IT auprès des professionnels de l’informatique on me regardait comme un extra-terrestre, aujourd’hui de nombreuses entreprises ont un « monsieur Green IT », certes cela concerne surtout les grandes entreprises mais il y eu beaucoup de chemin parcouru en quelques années.

CGE : Quelle est la nature de votre métier au quotidien aujourd’hui ?

FB : C’est très variable parce que j’ai un positionnement d’expert assez vertical, je vais de la conduite du changement, à la mise en place de techniques d’impression responsables en passant par de la revue critique multicritères d’ACV encadrée par le WWF pour un opérateur téléphonique ou la mise en place de critères d’achats IT responsable pour le premier énergéticien français. C’est très varié. J’ai trois niveaux d’intervention : un premier sur du conseil standard pour des entreprises privées et des administrations et collectivités locales ; un deuxième qui concerne de l’expertise pure pour des institutions comme l’Ademe (méthode bilan carbone adaptée aux systèmes d’information), l’AFNOR ; et un troisième qui concerne mes activités bénévoles qui me prennent entre un jour et un jour et demi par semaine : conférences, greenit.fr, l’Association des professionnels du Green IT (AGIT).

CGE : J’ai lu sur greenit.fr que vous aviez un cheval de bataille en ce moment : « le rôle clé des logiciels dans l’obsolescence programmée des ordinateurs, des tablettes et autres smartphones ». Pouvez-vous nous en dire plus ?

FB : Si vous citez le mot clé Green IT, ce qui est « référencé » aujourd’hui sur la toile et dans l’esprit des gens c’est surtout la consommation d’énergie des datacenters. Or c’est une idée reçue puisque je prouve dans un article écrit récemment que ces datacenters impactent cent fois moins l’environnement que les terminaux individuels. Le marché du Green IT s’est malheureusement construit sur beaucoup d’idées fausses avec de nombreuses entreprises qui font du greenwashing et qui surfent sur la vague sans trop maîtriser le sujet. Je ne dis pas que les datacenters n’ont pas d’impacts environnementaux mais, en termes d’empreinte écologique, les terminaux individuels sont nettement plus préjudiciables à l’environnement. La différence avec les datacenters c’est que les impacts relatifs aux terminaux individuels sont beaucoup plus diffus. Aujourd’hui, dans le domaine du Green IT, le champ de progrès en termes d’économie, d’écologie et de social se situe au niveau de l’environnement utilisateur. Au centre de cet environnement utilisateur on trouve l’ordinateur portable et de bureau et, au sein de ce terminal, essentiellement la carte mère, la mémoire vive et le processeur, dont les Analyses de Cycle de Vie (ACV) réalisées par des laboratoires indépendants montrent le niveau important de leurs impacts sur l’environnement.

CGE : Je suppose que vous parlez de l’étape qui concerne la production de ces éléments ?

FB : Oui tout à fait, l’impact de l’usage est assez minime au regard des pollutions et des consommations engendrées par la production d’un ordinateur, surtout dans un pays comme la France pour lequel l’origine de l’électricité engendre assez peu d’émissions de gaz à effet de serre. C’est donc la fabrication qui pose problème et notamment celle des composants électroniques. La façon la plus simple et la plus efficace de réduire cette empreinte écologique est d’allonger la durée de vie active des équipements. Pour cela nous avons deux pistes d’actions principalement : la première étant d’améliorer les performances (upgrade) des machines en ajoutant de la mémoire par exemple, ce qui exige que les ordinateurs soient modulables, ce n’est malheureusement pas la tendance du design actuel (tablettes..). La deuxième piste étant de concevoir différemment les logiciels car on constate que le remplacement des machines est généralement effectué pour pouvoir supporter la puissance requise par les nouvelles générations de logiciels et non pour changer du matériel hors d’usage.

CGE : N’y a-t-il pas une volonté délibérée des constructeurs d’organiser l’obsolescence programmée des ordinateurs pour alimenter les affaires ?

FB : Je ne le crois pas, l’obsolescence programmée est plutôt un système qui résulte de la dilution des responsabilités de la chaîne d’acteurs d’un secteur comme celui de l’informatique. Tout le monde trouvant son intérêt dans cette course au renouvellement, il n’y a même pas besoin de s’organiser pour arriver à ce résultat, c’est une sorte d’accord tacite, non concerté. Deux chiffres sont intéressants pour qualifier cette course : le premier résulte de la loi de Koomey, « l’efficacité énergétique des ordinateurs double environ tous les 18 mois », ce qui indique un réel progrès côté matériel ; le deuxième résulte du constat suivant : il faut 70 fois plus de mémoire vive sur un ordinateur pour accueillir les versions récentes de Windows et Office comparé à Windows 98/Office 97, et ceci est valable pour les autres éditeurs de logiciels. Soit 70 fois plus de mémoire pour écrire le même texte, à la même vitesse. La comparaison entre les deux évolutions a donné naissance à la loi de Wirth qui dit, pour faire simple, que le logiciel ralentit plus vite que le matériel n’accélère. Tout cela pour quoi ? Pas pour un gain en fonctionnalités, il faut être réaliste, on utilise aujourd’hui les mêmes fonctions qu’il y a dix ans avec windows 98. L’éco-conception des logiciels est née de ce constat et, dans ce domaine, l’Europe est plutôt en avance, nous disposons aujourd’hui de centaines de bonnes pratiques qui vont dans ce sens. Ces bonnes pratiques ne s’arrêtent pas au code écrit par le développeur mais elles couvrent tout le cycle de vie du logiciel en partant de l’expression des besoins fonctionnels de l’utilisateur jusqu’à l’arrêt de serveurs supportant des logiciels inutilisés.

CGE : Peut-on dire que cela revient à dépouiller les logiciels de toutes leurs fonctionnalités « superflues » ?

FB : Tout à fait, il y a 45 % des fonctionnalités des logiciels qui ne sont jamais utilisées. Tout commence donc par une réponse aux besoins fonctionnels réels des utilisateurs, les 20 % qui font les 80 % des utilisations.

CGE : L’open source a-t-il une place particulière au sein de ce marché ?

FB : L’intérêt de l’open source est double. En premier, son architecture technique est conçue d’emblée pour concevoir des logiciels modulaires, le noyau de ces derniers est généralement plus petit et donc consomme moins de ressources. Le logiciel répondra aux besoins spécifiques de tel ou tel utilisateur grâce à des extensions (modules). Ceci garantit que chaque utilisateur dispose de ce dont il a besoin, ni plus ni moins. Le deuxième intérêt de l’open source c’est son support technique, qui perdure car le code est ouvert contrairement à un logiciel propriétaire qui, lorsque sa commercialisation est arrêtée, perd rapidement tout support technique (non rentable pour l’éditeur de logiciel).

CGE : Comme pour les pièces détachées d’une machine à laver dont on aurait arrêté la production

FB : Exactement, j’ai personnellement un ordinateur portable haut de gamme qui a 11 ans et j’ai conservé des logiciels de cette époque (windows 2000). La plupart du temps je suis plus rapide et plus performant que mes clients équipés des configurations matériel/logiciel récentes. En puissance mon ordinateur équivaut à ¼ d’Iphone, mais il m’est difficile de proposer des solutions aussi « radicales » à mes clients.

CGE : Est-ce le résultat d’un marketing agressif et performant de la part des constructeurs ?

FB : Bien évidemment, on cherche la nouveauté, les marques jouent sur l’obsolescence perçue, elles ont habilement su transférer l’expression de la virilité, de la puissance de ces messieurs sur les produits high tech notamment. Le smartphone est l’archétype de ce type de marketing, les « marketeurs » ont réussi le tour de force de transmettre ce phénomène d’obsolescence perçue à l’ensemble de la population. Pour l’environnement c’est catastrophique par contre.

CGE : J’aimerais aborder avec vous la question des compétences nécessaires à un professionnel du Green IT, avez-vous l’impression que les étudiants informaticiens sont correctement formés pour travailler dans ce domaine ? Y a-t-il un marché de l’emploi pour ce genre d’expertise ?

FB : Il y a clairement des besoins. Les entreprises, les administrations cherchent des personnes qualifiées et, même si le marché est encore assez étroit, on manque de compétences. En termes de formation continue, on commence à voir des formations très courtes, de 3 à 5 jours, qui sont suffisantes pour avoir un vernis permettant de piloter des prestataires. Par contre on manque vraiment de bonnes formations initiales, ceci parce qu’il faut d’abord une formation technique de qualité, d’une école d’ingénieur ou similaire, doublée d’une bonne compétence en développement durable. Ce que je constate c’est que les personnes qui ont cette double compétence ne maîtrisent généralement pas les bons concepts du développement durable.

CGE : Pouvez vous préciser ?

FB : Typiquement il s’agit du raisonnement que je vous ai exposé sur le rôle central du logiciel dans une approche Green IT. La plupart du temps, les étudiants connaissent la date de signature du protocole de Kyoto mais n’ont aucune idée où se situe l’empreinte écologique des équipements informatiques. Ils n’ont pas les compétences opérationnelles qui leur permettraient de mener à bien des projets de Green IT.

CGE : Cela passe-t-il par une maîtrise d’outils comme l’Analyse de cycle de vie (ACV) ?

FB : Il faut au moins maîtriser les concepts fondamentaux des ACV : sensibilité, marges d’incertitudes, unités fonctionnelles, etc…Les formations au développement durable sont à mon avis encore trop généralistes pour des cursus spécialisants comme ceux d’ingénieurs informaticiens par exemple. Les attentes des entreprises sont claires dans ce domaine, elles souhaitent d’abord un retour sur investissement puis une diminution de leurs impacts environnementaux, et quand on peut avoir un impact social positif tant mieux, mais ce dernier point passe souvent à la trappe. En tant que consultant Green IT, Il faut donc un peu de maturité pour combiner amélioration de l’empreinte écologique et retours sur investissement pour finalement le traduire en amélioration d’image pour l’entreprise.

CGE : Si je comprends bien vos propos, il vaut mieux avoir un peu d’expérience professionnelle pour valoriser pleinement les acquis d’une formation au développement durable aujourd’hui ?

FB : C’est mon constat personnel. J’anime quelques journées de formations dans des mastères specialisés en alternance  (Grenoble EMSI, SKEMA) et c’est là que l’on trouve le public le plus réactif, le plus à même de comprendre où sont les enjeux du développement durable, parce qu’il en perçoit les applications concrètes, les opportunités de développement et d’innovation. Mais attention, je ne suis pas entrain de dire que seuls les professionnels expérimentés doivent suivre ce genre de formation, je pense plutôt que les formations initiales actuelles ne sont pas adaptées aux jeunes étudiants, elles ne leur permettent pas d’aborder concrètement ce que signifie le développement durable pour une entreprise en dépit d’un intérêt manifeste des jeunes générations pour une telle quête de sens.

CGE : D’un point de vue global, quel est, à votre avis, la contribution des TIC au développement durable ou non durable ?

FB : C’est très compliqué à quantifier. Un rapport issu d’entreprises du secteur de l’informatique, donc forcément biaisé, Smart 2020, précise que les TIC contribuent pour 3 % des émissions anthropiques de gaz à effet de serre (GES) au niveau mondial. Pour un pays comme la France c’est plutôt de l’ordre de 5 à 6 %. Ce même rapport indique que les TIC peuvent permettre d’éviter entre 15 et 20 % des émissions de GES. C’est un des sujets les plus intéressants de ce que j’appelle les TIC durables, un terme moins réducteur que Green IT, car on rejoint ici les éco-innovations de rupture ou comment créer de la valeur ajoutée, des nouveaux produits ou services, avec les objectifs du développement durable en ligne de mire et en s’appuyant sur les TIC. Deux modèles émergent actuellement :

  • la re-mutualisation de l’économie, l’économie de fonctionnalité, un exemple : les sites web de co-voiturage
  • l’outillage des processus permettant des mesures très fines afin de gérer des activités par exception plutôt que d’appliquer une règle de gestion systématique, un exemple : l’équipement de containers à ordure avec des capteurs de remplissage pour optimiser la tournée des camions bennes (30 % de kms en moins, 30 % de durée de vie des bennes en plus, moins de nuisances pour les citoyens..)

Pour le cas de l’économie de fonctionnalité la rencontre de la demande et de l’offre étaient impossibles avant l’existence des plateformes web ou des applications pour smartphone.

CGE : Quelles sont les tendances à venir pour les métiers du Green IT ?

FB : Mis à part ce dont nous venons de parler, je constate, à l’instar du développement durable au sens large, que l’on va vers une appropriation lente, parfois avec de fausses bonnes idées, mais large des notions de green IT au sein des entreprises et des administrations. Il est probable qu’il y ait peu de postes spécialisés en Green IT au sein des entreprises à l’avenir, tout comme il y a peu de postes spécialisés en développement durable. Par contre les concepts de développement durable et de Green IT infusent petit à petit dans les stratégies des organisations. Les mesures réglementaires ont aussi un impact assez fort sur cette évolution, la circulaire État exemplaire de 2008 par exemple a donné une véritable impulsion au sein des administrations d’État et des collectivités. Je constate aussi que les actions top down des directions des grandes entreprises et des administrations commencent à rencontrer les actions bottom up des individualités de ces organisations. Les directions générales ou du développement durable commencent à prendre conscience du poids de l’informatique. Cette prise de conscience va se généraliser dans nos pays car notre économie est majoritairement tertiaire, ce qui signifie qu’elle s’appuie fortement sur les systèmes d’informations. Dans une grande société d’assurances par exemple, la consommation du système d’information peut représenter jusqu’à près de 50 % de la facture électrique. J’identifie une autre tendance au sein des entreprises à la pointe sur le sujet, grandes ou petites, c’est la volonté de se comparer (benchmark) entre elles, mais elles manquent encore d’outils pour le faire. elles avanceront vraiment d’un cran le jour où elles auront des indicateurs et des outils normés pour se comparer au niveau international.

CGE : Qu’en est il au sein des petites et moyennes entreprises (PME) ?

FB : Nous avons assez peu de visibilité sur ce secteur, il faut comprendre que pour qu’une société investisse dans les services d’un consultant il faut qu’elle puisse faire des économies d’échelles et c’est rarement le cas des PME. Je sais qu’il y a quelques très bons « élèves » et une majorité pour lesquels ce n’est pas un sujet prioritaire ou pas un sujet du tout, souvent par manque de temps ou de compétences. La prestation de service n’est pas la bonne solution à mon avis pour accompagner les PME, de grandes campagnes de sensibilisation et bien évidemment des outils coercitifs et incitatifs (fiscalité notamment) seraient certainement plus efficaces.

CGE : Avez-vous des messages clés à diffuser à nos lecteurs des grandes écoles ?

FB : Premièrement le développement durable n’est pas un centre de coûts mais une source d’économies, même à court terme. Deuxièmement, et je suis volontairement radical, l’ordinateur le plus « vert » est l’ordinateur que l’on n’achète pas. Troisièmement, le développement durable est avant tout une question de comportement, l’outil est rarement la solution. Il ne faut donc pas se cacher derrière des outils pour refuser le changement. Quatrièmement, les économies générées par des actions de développement durable doivent être partagées avec les utilisateurs car il faut valoriser concrètement les évolutions de comportement pour qu’elles s’ancrent (via des plans d’intéressement d’entreprise par exemple). Je ne vous cache pas que ce dernier point est encore culturellement difficile à faire passer dans les organisations même si individuellement tout le monde est d’accord.

De toute façon nous n’aurons pas d’autre choix que de partager à l’avenir.

Entretien réalisé par Gérald Majou de La Débutrie
Chargé de mission développement durable de la CGE

Actualités DD dans les écoles

À l’occasion des Premières Rencontres PME – Grandes Écoles d’Ingénieurs, l’École Centrale de Marseille et le CRITT Chimie ont signé lundi 25 mars une convention de partenariat dont l’ambition est d’établir une collaboration dynamique dans les domaines de la chimie durable, du traitement des matières premières végétales et du recyclage. L’objectif est de contribuer à une impulsion nouvelle pour la filière chimie en PACA, en soutenant la création et le développement des PME et les ETI. Pour en savoir plus.

L’Association Ingénieurs Développement Durable (I2D) de l’École des Mines d’Albi mobilisée pour la Semaine du Développement Durable du 2 au 8 avril 2013. Pour en savoir plus.

La société ECHY, créée en 2010 par les élèves-ingénieurs de l’École des Ponts, Quentin Martin-Laval et Florent Longa du département Génie Mécanique et Matériaux, propose l’Eclairage Hybride ECHY : une alternative écologique à l’utilisation d’électricité pour l’éclairage en plein jour : la lumière naturelle est captée à l’extérieur des bâtiments et amenée à l’intérieur grâce à des fibres optiques ». Pour en savoir plus.

Investissements d’avenir: communiqué de presse commun au ministère de l’ Enseignement supérieur et de la Recherche et le ministère du Redressement productif, de ministère de l’Ecologie, du Développement durable et de l’Energie, le Commissariat général à l’Investissement et le ministère de l’Economie et des Finances, relatif aux investissements d’avenir.

Partager l'article avec votre réseau
Loading...