Nos élèves ingénieurs sont concernés à double titre par la problématique de l’urgence climatique. En tant que citoyens soucieux de préserver notre planète, tout d’abord, mais aussi comme futurs ingénieurs de la construction. Ce secteur représente en effet plus de 40 % de la consommation d’énergie et 25 % des émissions de gaz à effet de serre de notre pays. Il constitue donc un gisement de progrès majeur et un élément essentiel sur la voie du rétablissement climatique.
L’énergie la moins chère est celle que nous ne consommons pas. Ce slogan apparu dans les années 1970 après le 1er choc pétrolier est plus que jamais d’actualité. L’humanité doit en effet affronter le plus grand défi de son histoire, le réchauffement climatique menaçant l’équilibre de la planète et la survie des espèces qui la peuplent, l’Homme en tête. L’urgence est telle que la question climatique semble en passe de s’imposer comme LA priorité des peuples et des états. Acteurs clés de la formation et de l’innovation, les Grandes écoles se sont emparées à bras le corps de ce sujet. Comment pourrait-il d’ailleurs en aller autrement pour des établissements dont la mission est de former des professionnels aux compétences reconnues, mais aussi des citoyens doués du sens des responsabilités et inspirés par le bien commun ? Mettre le développement durable et la responsabilité sociétale au cœur de nos enseignements constitue une obligation sociale. C’est aussi un solide argument pour séduire les candidats tant les jeunes générations, qui constituent notre vivier, apparaissent en pointe dans le combat climatique et écologique. Leurs aspirations les portent tout naturellement vers des cursus qui font une large place aux problématiques environnementales. D’autant mieux que les savoir-faire en ce domaine préparent à des métiers recherchés, bien rémunérés et à forte employabilité !
L’urgence climatique s’est imposée très tôt à l’ESITC Caen par la nature même de notre école qui forme, depuis 1993, des ingénieurs dans le secteur du BTP. Or les acteurs de la construction, constructeurs comme gestionnaires et utilisateurs, sont directement impactés par le coût de l’énergie et la nécessité d’abaisser la consommation globale et l’empreinte carbone des bâtiments et des grandes structures. En France, selon les chiffres de l’ADEME, le bâtiment consomme 43 % de l’énergie utilisée et génère un quart des émissions de C02 pour la seule exploitation énergétique des bâtiments (il conviendrait d’y ajouter la part de la construction, qu’il s’agisse de la production des matériaux, de leurs transports ou des chantiers).
Alors que le GIEC rappelle qu’une hausse supérieure à 1,5 °C de la température moyenne menacerait l’équilibre de la planète et des espèces, le secteur de la construction n’a d’autre choix que d’inventer des méthodes de production moins énergivores et des bâtiments respectant des normes drastiques en matière de consommation. L’impératif du développement durable imprègne en profondeur les formations de l’ESITC Caen. Tous les futurs ingénieurs, quelle que soit la spécialité choisie, reçoivent ainsi des enseignements spécifiques tout au long de leur parcours : optimisation énergétique du bâtiment, architecture et urbanisme bioclimatiques, démarche environnementale appliquée aux travaux routiers, valorisation et réemploi de matériaux de construction, éoliennes on et offshore. Ils accèdent également, via l’expertise du laboratoire de l’école, aux dernières avancées en matière de recherche en matière de construction durable et d’écomatériaux. On retrouve aussi les problématiques soulevées par l’urgence climatique au cœur des Mastères proposés par l’ESITC Caen. Qu’il s’agisse de bâtir des bâtiments et des ouvrages d’art plus durables et plus économes en énergie (Mastère Smart Construction et Territoires connectés), de concevoir des structures maritimes et portuaires adaptées à l’élévation du niveau des mers et aux événements météorologiques de plus en plus violents (Mastère Expert en ouvrages maritimes et portuaires) ou de former des ingénieurs et des cadres techniques capables de mettre en œuvre la démarche du développement durable dans tous les secteurs du bâtiment (Mastère Expert en éco matériaux et conception BIM).
Jérôme Lebrun
directeur de l’ESITC Caen
A propos de l’ESITC Caen
Jérôme Lebrun, 46 ans, diplômé de l’école supérieure de commerce Audencia, issu du conseil en management au sein du cabinet Accenture, dirige l’ESITC Caen depuis le 1er janvier 2016. L’ESITC Caen, grande école d’ingénieurs créée en 1993, spécialisée en BTP, a toujours connu le plein emploi de ses jeunes diplômés en plus de25 ans d’existence.
Établissement d’enseignement supérieur privé d’intérêt Général (label EESPIG), reconnu par l’État et membre de la Conférence des Grandes Ecoles (CGE), l’ESITC Caen est habilitée par la Commission des Titres d’Ingénieurs (CTI) à délivrer le diplôme d’Ingénieur sous statut étudiant et apprenti. Sur la durée des études, 3 ou 5 ans, il est proposé aux élèves-ingénieurs un grand nombre de parcours au choix parmi les diverses dominantes métier et spécialisations. L’école compte aujourd’hui 580 élèves (750 à terme). L’école propose également trois Mastères spécialisés (Bac+6) sur ses axes de compétence forts : « Expert en SMART Construction », « Expert en Eco-matériaux et conception BIM» et « Expert en Ouvrages maritimes et portuaires », ainsi qu’un Bachelor professionnel (Bac+3) « Projeteur BIM ».