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La CGE à l’ONU

Publié le 27 juin 2024
La CGE à l’ONU
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Participation de la Conférence des Grandes Écoles à la 17e Conférence des États Parties (COSP) à la Convention relative aux droits des personnes handicapés (CDPH) : Faciliter la mobilité des étudiants en situation de handicap.

 

La Conférence des Grandes Écoles (CGE) a marqué une étape importante en participant au side event intitulé « Faciliter la mobilité des étudiants handicapés : principaux défis et meilleurs moyens de les relever » lors de la 17ème Conférence des États Parties (COSP) à la Convention relative aux droits des personnes handicapées (CDPH). Cet événement, qui s’est tenu le 11 juin 2024 au siège des Nations Unies à New York, a été coorganisé par les gouvernements de la France, de la Grèce, de la Tunisie et de l'Argentine.

« C’est la première fois que la France organise un side event lors d’une Conférence des États parties à la Convention relative aux droits des personnes handicapées »

Sophie Rattaire

coordinatrice interministérielle à l’accessibilité universelle, Secrétariat général du Comité Interministérielle au handicap

Contexte et importance de l'événement

Le side event s'inscrivait dans un contexte où la mobilité des étudiants est une composante essentielle de l'enseignement supérieur, offrant des opportunités de développement personnel et professionnel inestimables. Cependant, les étudiants en situation de handicap se heurtent à des obstacles significatifs lors de leurs déplacements internationaux, limitant leur accès à ces opportunités.

Interventions et objectifs

Xavier Quernin, coordinateur du plaidoyer institutionnel Handicap de la CGE a représenté la CGE lors de cet événement.

Son intervention a mis en lumière les défis spécifiques auxquels sont confrontés les étudiants en situation de handicap, tels que les obstacles à l'accès aux soins, les difficultés de déplacement, l'inclusion sociale et les barrières administratives.

  1. Des freins à l’accès aux soins et traitements thérapeutiques :

Les étudiants en situation de handicap peuvent se retrouver sans accès à leurs traitements en raison de l'absence de dénomination internationale des médicaments ou de la couverture limitée des assurances pour les soins non urgents.

  1. Des freins à la liberté de mouvement :

Les droits réglementant l'assistance pendant les trajets internationaux sont souvent insuffisants, créant des difficultés pour les étudiants et étudiantes en situation de handicap. De plus, le manque de reconnaissance des aides humaines dans les pays d'accueil complique les déplacements locaux.

  1. Des freins à l’accompagnement à la vie sociale, culturelle et personnelle :

L'isolement social et le manque d'accès aux activités culturelles, sportives ou associatives dans les pays d'accueil représentent des défis majeurs pour ces étudiants.

  1. Des barrières administratives et surcoûts discriminatoires :

Les procédures administratives complexes et les coûts supplémentaires engendrés par les adaptations nécessaires pour les étudiants en situation de handicap constituent des obstacles significatifs à leur mobilité internationale.

« C’est avec une grande émotion que je me tiens devant vous aujourd’hui. La troisième avancée majeure de notre plaidoyer porté par la Conférence des grandes écoles, que nous menons depuis plus de sept ans, est ce side event. Je suis d’autant plus ému que c’est la première fois que la question des étudiants en situation de handicap est abordée lors de la Conférence des États parties (COSP) des Nations Unies. »

Xavier Quernin

coordinateur du plaidoyer institutionnel Handicap, Conférence des grandes écoles

La création d’un statut international de l’étudiant en situation de handicap

Le plaidoyer mené par la Conférence des grandes écoles (CGE) et ses partenaires prévoit la création d'un statut international d'étudiant en situation de handicap, une initiative ambitieuse destinée à faciliter la mobilité internationale des étudiants et étudiantes en situation de handicap. Ce statut, articulé autour de quatre axes principaux, vise à garantir une reconnaissance et une protection uniformes des droits des étudiants handicapés à travers le monde.

  1. Un axe diplomatique :

Par la nomination de référents handicap dans les ambassades afin de coordonner l’information nécessaire pour les étudiantes et étudiants en situation de handicap préparant une mobilité entrante ou sortante.

  1. Un axe médical :

Notamment, par la création de bagages cabines complémentaires pour le transport de traitements thérapeutiques et le maintien du remboursement des frais médicaux par le pays d’origine.

  1. Un axe financier :

Avec, entre autres, la proposition d’un accès aux services locaux de transports adaptés à moindre coût ou gratuitement pour l’étudiante ou l’étudiant.

  1. Un axe administratif :

Par la création d’une carte internationale unique de l’étudiante ou l’étudiant en situation de handicap, mentionnant sous garantie de confidentialité, les aménagements nécessaires à l’étudiant.

Les grandes avancées du plaidoyer

Depuis le lancement du plaidoyer en faveur de la mobilité des étudiants handicapés, plusieurs avancées significatives ont été réalisées, témoignant de l’engagement continu des parties prenantes :

  1. Étude exploratoire sur la mobilité internationale :

En 2021, le gouvernement français a mandaté la CGE pour la réalisation d'une étude exploratoire sur la mobilité internationale des étudiants handicapés. Cette étude, portée et corédigée par Xavier Quernin a été remise aux ministres Franck Riester et Sophie Cluzel, a été élaborée à partir d’une enquête internationale et de la consultation de 92 experts, formulant ainsi 79 propositions pour améliorer cette mobilité.

Lien vers l’étude exploratoire

  1. Nomination de référents Handicap :

En décembre 2022, la diplomatie française a nommé les premiers référents handicap dans les ambassades de France au Portugal, au Mexique et en Allemagne. Ces référents sont chargés de coordonner les mobilités internationales des étudiants handicapés, facilitant ainsi leur intégration et leur déplacement.

  1. Organisation du side event à la COSP 17 :

La tenue de ce side event marque la première fois que la question de la mobilité des étudiants handicapés est abordée dans le cadre de la COSP, soulignant l'importance de ce sujet sur la scène internationale.

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