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Micro-contenus réutilisables : les ADN de l’ISAE-SUPAERO

La société humaine vit actuellement, avec le numérique, une (r)évolution significative de l’ensemble de ses…
Publié le 7 janvier 2020
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La société humaine vit actuellement, avec le numérique, une (r)évolution significative de l’ensemble de ses activités. Cette transformation signifie la modernisation des métiers et des services, avec tout ce que cela implique en termes de changements des méthodes et des techniques pour y parvenir. Si les services numériques ne sont que de nouveaux outils, certaines de leurs caractéristiques, par exemple la rupture de l’unité de temps et de l’unité de lieu, les capacités de stockage ou de traitement allant jusqu’à une forme d’intelligence, ouvrent de réelles opportunités. Ils peuvent remettre en question la plupart des modalités de fonctionnement auxquelles le monde s’est habitué. L’impact du digital est vaste : communication, technologie, innovation, collaboration et bien sûr en ce qui nous concerne, enseignement et pédagogie.

 

Innovations Digitales pour l’Enseignement Aéronautique

La transformation pédagogique de l’enseignement et le digital learning constituent ainsi un enjeu majeur pour l’ISAE-SUPAERO, comme en atteste la mise en place de l’équipe IDEA « Innovations Digitales pour l’Enseignement Aérospatial ». En charge de ces transformations, ses actions se déploient selon trois axes complémentaires : R&D dans le domaine des technologies pour l’enseignement, production des contenus ou de formations numériques et accompagnement de l’exécution des formations (numériques).

L’ISAE-SUPAERO s’est investi depuis plusieurs années dans la production de MOOC, aujourd’hui diffusés sur des plateformes internationales. Au-delà des objectifs de rayonnement et d’ouverture, ils ont été une formidable opportunité pour développer une ingénierie de production de contenus et en explorer les enjeux. Parmi ceux-ci, nous avons en particulier identifié un élément qui fonde aujourd’hui un axe majeur de notre stratégie de digitalisation des formations : la réutilisation des contenus numériques.

 

Vers une structuration en micro-contenus réutilisables

Dans cette perspective de réutilisation dans des situations pédagogiques variées, la notion d’ADN – Aerospace Digital Nuggets – a été définie comme des micro-contenus décontextualisés, éditorialisés et qualifiés, intégrant des apports pédagogiques multimédias interactifs de qualité. Les ADN sont centralisés dans un entrepôt spécialisé, permettant une intégration dynamique en mode cloud « as a Service », à destination de plateformes pédagogiques d’établissement ou toute autre plateforme Web, y compris externe, répondant aux standards d’intégration modernes. Une démarche collaborative sur ce sujet et sur celui de la production est actuellement en cours avec la fondation UNIT[1] et ses membres, dans la perspective de généraliser ce principe dans un cadre multi-établissements.

 

Les ADN ? Quelles perspectives ?

La structuration techno-fonctionnelle nécessaire pour rendre le contenu réutilisable et intégrable dynamiquement offre de nombreuses perspectives. C’est en premier lieu celle du développement du capital pédagogique de l’établissement. C’est aussi une accessibilité augmentée, car leur disponibilité en ligne facilite leur partage, y compris avec d’autres établissements. C’est en outre une manière de rendre agile et collaboratif le développement des contenus car le cadre proposé et la forme des ADN induit une réalisation relativement rapide. Un processus de production encadré permet d’envisager une bonne répartition des charges de travail entre l’expert du domaine traité et l’équipe digital learning. C’est également une maintenance des contenus facilitée et une gestion de version centralisée. Les formats et l’infrastructure d’hébergement sont conçus pour alimenter un dispositif d’analyse des usages pédagogiques conforme aux standards actuels de traces d’apprentissage. S’ouvrent ainsi des perspectives d’analyse fine des usages, et plus encore lorsqu’on couple ces données à celles des autres plateformes pédagogiques et à l’intelligence artificielle.  C’est enfin une manière élégante d’aborder le champ des formations adaptatives, contribuant à répondre à la problématique de diversité des apprenants.

Les ADN peuvent être exploités selon différents cas d’utilisation : formations tout le long de la vie, initiales ou continues, au sein du campus, à distance ou mixtes. Afin de proposer une expérience d’apprentissage riche et performante, leur intégration dans des parcours pédagogiques complexes est complétée par des ressources et des activités plus spécifiques et contextualisées. Les ADN, c’est aussi la possibilité de mettre en place une approche de « micro-learning », offrant aux apprenants un accès direct à ces contenus, permettant mises à niveau, révisions, approches par projet et formation personnelle.

 

[1] La fondation UNIT est l’Université Numérique Ingénierie et Technologie, http://unit.eu

Laurent Dairaine,
chargé de la transformation numérique de l’ISAE-SUPAERO

 

A propos de Laurent DAIRAINE

Laurent DAIRAINE est actuellement en charge de la transformation numérique de l’ISAE-SUPAERO.

Titulaire d’un doctorat en informatique de l’Université Pierre et Marie Curie Paris VI (actuellement Sorbonne Université), il a initialement mené des activités d’enseignement et de recherche dans les domaines de l’informatique, des réseaux et protocoles de communication et de l’Internet au sein de différentes structures, en France et à l’étranger. Il rejoint en 2007 l’ISAE – Institut Supérieur de l’Aéronautique et de l’Espace – où il a dirigé le service Systèmes d’Information de l’Institut.

Depuis 2018, il est en charge de la transformation numérique de l’Institut et met en place l’unité IDEA – Innovations Digitales pour l’Enseignement Aéronautique. Dans ce cadre, il mène avec une équipe pluridisciplinaire, différentes actions sur des axes stratégiques de l’ISAE-SUPAERO, en particulier la transformation de l’enseignement : R&D sur les EdTech, conception de formations et fabrication de contenus numériques ainsi que l’accompagnement de l’exécution de dispositifs pédagogiques innovants, utilisant ou non le numérique. Il préside la commission « Digital learning » du groupe ISAE et représente l’Institut dans des instances locales et nationales liées au digital et au numérique.

 

A propos de l’ISAE-SUPAERO

Leader mondial de l’enseignement supérieur pour l’ingénierie aérospatiale, l’ISAE-SUPAERO offre une gamme unique de formations de très haut niveau dans ce domaine : outre la formation d’ingénieur ISAE-SUPAERO, elle comprend le Master « Aerospace Engineering » enseigné en anglais, 5 Masters orientés recherche, 15 Mastères Spécialisés (pour la plupart en anglais), et 6 écoles doctorales.

L’Institut développe une politique de recherche et d’innovation tournée vers les besoins futurs des industries aérospatiales ou de haute technologie avec lesquelles il a mis en place plus de dix Chaires d’enseignement et de recherche.

L’ISAE-SUPAERO est membre fondateur de l’Université Fédérale de Toulouse, au sein de laquelle il anime l’axe aérospatial avec des initiatives comme l’Ecole Universitaire de Recherche « Toulouse School of Aerospace Engineering », la Fédération de recherche ONERA-ENAC-ISAE-SUPAERO ou le Centre spatial universitaire toulousain (CSUT). Il est également membre fondateur du Groupe ISAE (ISAE-SUPAERO, ISAE-ENSMA, ESTACA, Ecole de l’Air, Supmeca), qui bénéficie du soutien du GIFAS.

Sur le plan international, l’ISAE-SUPAERO coopère avec de grandes universités européennes (TU Munich, TU Delft, ETSIA Madrid, Politecnico Torino et Milano, KTH Stockholm, Imperial College, Cranfield,…), nord-américaines (Caltech, Stanford, Georgia Tech,UC Berkeley, EP Montreal…), latino -américaines et asiatiques.

L’ISAE-SUPAERO rassemble plus de cent enseignants-chercheurs, 1800 professeurs vacataires issus du monde professionnel, et plus de 1700 étudiants. Plus d’un tiers de ses 650 diplômés annuels sont étrangers. Son réseau d’alumni s’appuie sur plus de 21500 anciens diplômés.

 

 

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