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Un programme d’accompagnement et de soutien pour la santé étudiante à Paris Dauphine–PSL

Publié le 14 février 2023
Un programme d’accompagnement et de soutien pour la santé étudiante à Paris Dauphine–PSL
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D’une ampleur inédite, le programme "D.PASSE", Dauphine Psychologie Accompagnement et Soutien pour la Santé Étudiante marque l’engagement de l’Université Paris Dauphine – PSL à préserver la santé mentale de ses étudiantes et de ses étudiants et lutter contre la détresse psychologique. Créé en mars 2021, après la série d’épisodes de confinements que l’on connaît, ce projet a été initié avec la Fondation Santé des Étudiants de France (FSEF).

Alors que la santé mentale est devenue un enjeu majeur depuis la période Covid, elle reste mal prise en compte par notre système de soins.

L’objectif du programme D.PASSE, encore très actif aujourd’hui, est de renforcer les facteurs de résilience, individuels et collectifs des étudiantes et des étudiants. En lien avec des professionnels de la FSEF, il vise notamment à prévenir l’anxiété et la dépression, lutter contre les addictions et les risques suicidaires, identifier et éviter les situations d’isolement ou de grande précarité ou encore les décrochages.

Piloté le Dr D. Monchablon, psychiatre Chef de Service du Relais Etudiants Lycéens 75, D.PASSE se décline à travers un plan d’action d'envergure via quatre dispositifs concrets :

- Contribuer au repérage précoce et à la prise en charge brève, y compris les premiers soins psychiatriques, de celles et ceux qui sont en situation de souffrance psychologique.

- Faire bénéficier aux étudiants et étudiantes l’accès aux soins spécialisés, facilité par le maillage territorial de santé dans lequel s’insèrent les professionnels de la FSEF.

- Accompagner et former les « Veilleurs », des étudiantes et étudiants volontaires pour remonter, le cas échéant, des alertes sur des situations compliquées au sein de l’établissement.

- Aider les professionnels et personnels à repérer, analyser et orienter si nécessaire les situations problématiques rencontrées par les étudiantes et les étudiants. Cette aide s’appuie sur une coordination des acteurs concernés et sur une formation spécifique pour les personnels identifiés dans l’université.

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Un premier bilan des activités apporte un éclairage sur les difficultés ou les constats établis dans le cadre du programme. La crise sanitaire semble avoir provoqué un double effet : d’une part, celui d’aggraver la détresse psychologique à l’université liée aux facteurs de stress cumulés ; mais aussi d’autre part, un impact positif, avec une relative déstigmatisation des troubles anxieux et dépressifs, et une forte mobilisation de la communauté dauphinoise.

Différents niveaux de prévention ont été mis en œuvre dans le cadre de D.PASSE aussi bien en termes de formation, de coordination que de repérage pour déployer un système intégratif de prévention et de soins.

Le bilan quantitatif de l’activité clinique fait état de nombreux nouveaux patients (avec plus de 170 consultations en 6 mois entre aout 2021 et février 2022), dont une partie, notamment à l’international, a été réalisée en distanciel.

Interrogée sur ce bilan, le Docteur Monchablon note que les filières charnières (L3 ou M2 notamment) sont les plus concernées. Ces années sollicitent les capacités adaptatives des jeunes adultes et fragilisent certains étudiants par l’accumulation des facteurs de stress propres à cette étape du parcours académique : problématique du choix de spécialisation et questions existentielles et identitaires relatives à leur projection dans l’avenir, confrontation à la vie professionnelle durant les premiers stages, difficultés de mise à niveau ou d’intégration pour ceux qui rejoignent une nouvelle université, problématiques économiques et affectives dans la dernière étape d’autonomisation familiale, problématiques de couple ou d’identité sexuelle etc…

Quant aux motifs de consultation, ils s’avèrent assez diversifiés, mais certaines situations sont récurrentes, comme des difficultés d’adaptation ou des problèmes psychologiques anciens réactivés par la crise sanitaire.

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Au-delà de ce programme, l’Université Paris Dauphine – PSL déploie des efforts matériels et financiers importants pour protéger au mieux les étudiantes et les étudiants comme les personnels.

L’Aide sociale d’urgence, dont les fonds ont été multipliés par sept durant la crise sanitaire, continue d’être fortement mobilisée, avec des budgets conséquents alloués chaque année.

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© Henrike STAHL
Sébastien DAMART
Vice-président de la Formation et de la Vie Etudiante
Université Paris Dauphine - PSL
« A la suite des épisodes de crise sanitaire difficile, il est devenu évident que le bien-être et la santé psychique de nos étudiants allaient constituer une priorité. Grâce à la mobilisation de l’ensemble de notre communauté dauphinoise, de multiples actions ont été mises en œuvre par l’université allant du renforcement de l’aide sociale d’urgence en passant par l’adaptation des conditions d’accueil et d’enseignement. Ce partenariat avec la Fondation Santé des Etudiants de France s’inscrit dans cette logique : renforcer la prévention des risques et améliorer davantage la prise en charge des étudiantes et des étudiants les plus fragiles. »

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