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EM Normandie – Enquête insertion de la CGE

Publié le 27 juin 2025
EM Normandie – Enquête insertion de la CGE
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Par Marion RODIER, responsable classements presse de l'EM Normandie et co-pilote du comité d'experts "Classements" de la CDEFM.

Construite en partenariat avec l’ensemble des Grandes écoles de commerce et d’ingénieurs membres de la CGE, l’enquête annuelle d’insertion repose sur un dispositif rigoureux et s’appuie sur les réponses de plusieurs dizaines de milliers de jeunes diplômés, interrogés quelques mois après l’obtention de leur diplôme. La richesse de cette enquête tient autant à l’ampleur des données recueillies qu’à la finesse des indicateurs analysés : type de contrat, délai d’accès à l’emploi, localisation, secteur d’activité, fonctions exercées, niveaux de rémunération, et désormais, attentes en matière d’impact sociétal, de qualité de vie au travail et d’utilisation de l’IA générative.

La collecte des données qui s’effectue selon des standards harmonisés entre les écoles garantit la comparabilité des résultats et la fiabilité des tendances dégagées. Cette approche confère à l’enquête une crédibilité reconnue par l’ensemble des acteurs économiques, académiques et institutionnels. Ce suivi permet de faire une photographie annuelle de la situation des jeunes diplômés sur le marché. Au-delà des chiffres, l’enquête joue également un rôle stratégique : elle éclaire les écoles sur l’adéquation de leurs formations avec les besoins économiques et sociétaux. Elle constitue ainsi un outil d’aide au pilotage pour les établissements et un levier d’amélioration continue des cursus.

L’enquête d’insertion est bien plus qu’un tableau de bord : c’est un véritable observatoire des mutations du marché et des attentes des jeunes générations. Elle interroge les pratiques de formation, nourrit les politiques d’employabilité et contribue à façonner les stratégies des établissements d’enseignement supérieur.

Pour autant, cette méthodologie invite à une réflexion continue : comment faire évoluer l’enquête pour capter des trajectoires professionnelles de plus en plus hybrides, où alternance de statuts, mobilité internationale, reconversions et engagements associatifs s’entrelacent ? La périodicité annuelle suffit-elle encore à saisir la dynamique des parcours des jeunes diplômés dans un monde où la temporalité professionnelle s’accélère ? Et comment intégrer de nouveaux indicateurs qualitatifs, tels que le bien-être au travail ou la satisfaction vis-à-vis des choix de carrière, sans alourdir la collecte ni en compromettre la robustesse ?

Ecoles de management : une insertion rapide et de qualité

L’enquête d’insertion 2025 confirme une tendance structurelle : les diplômés des Grandes Ecoles de management trouvent rapidement leur place sur le marché du travail : Plus de 80 % des jeunes sont en emploi moins de deux mois après l’obtention de leur diplôme. Mieux encore, la qualité des postes obtenus est au rendez-vous : plus de 80 % des contrats signés sont des CDI et les niveaux de rémunération se maintiennent à un niveau attractif, avec un salaire annuel brut moyen hors primes autour de 41 000 euros.

Les fonctions exercées à la sortie restent variées : des plus « traditionnelles » comme le marketing, la finance, l’audit ou le conseil aux métiers plus récents tournés vers le digital, la data et la gestion de projet. Cette diversité traduit l’adéquation entre les compétences des jeunes acquises pendant leur formation et les besoins des entreprises dans un écosystème en constante mutation.

L’international : une ambition qui se maintient

L’attractivité de l’international reste forte : 15 % des jeunes diplômés des Grandes Ecoles de management commencent leur carrière à l’étranger, un chiffre en recul de 0,4 point en 1 an. Les grandes capitales européennes, mais aussi les villes asiatiques et nord-américaines, figurent parmi les destinations privilégiées.

Cette mobilité s’explique par plusieurs facteurs : le goût de l’ouverture culturelle, la recherche d’opportunités de carrière plus rapides et la volonté de travailler dans des environnements multiculturels. Les compétences recherchées à l’international sont variées, avec une forte demande pour les profils polyvalents maîtrisant les enjeux de la finance, de la stratégie, du management de projet et de la transformation digitale.

L’utilisation de l’IA : une pratique déjà très répandue

L’enquête a intégré cette année une nouvelle question concernant les pratiques de l’IA générative. Les résultats montrent que cet outil est déjà très utilisé par les diplômés des écoles de commerce en activité professionnelle avec près de 70 % d’entre eux qui l’utilisent pour la rédaction de contenus. Ces outils sont avant tout sollicités en tant qu’assistance dans le travail, leur utilisation plus poussée comme l’automatisation de tâches ou l’assistance à la prise de décision reste plus occasionnelle.

L’entrepreneuriat et le conseil toujours attractifs

Parmi les voies plébiscitées, l’entrepreneuriat occupe une place non négligeable : plus de 6 % des jeunes diplômés en management se lancent dans la création d’entreprise dans l’année suivant la fin de leurs études. Cette dynamique est soutenue par les écoles elles-mêmes qui proposent des dispositifs d’accompagnement renforcés (incubateurs, mentorat, aides au financement). Les projets se concentrent majoritairement sur l’innovation technologique, l’économie sociale et solidaire, ainsi que les services à impact environnemental positif.

Le secteur du conseil reste, pour sa part, une porte d’entrée très appréciée. Les jeunes diplômés y trouvent la promesse de missions variées, d’apprentissages rapides et de perspectives de carrière intéressantes. Les spécialisations en transformation numérique, en organisation et en stratégie sont particulièrement recherchées.

Une génération mobile, engagée et agile

L’enquête d’insertion 2025 de la CGE dessine le portrait d’une génération de jeunes diplômés en management à la fois mobile, adaptative et exigeante. Leur insertion rapide sur le marché de l’emploi témoigne de leur aptitude à évoluer dans des environnements complexes et en mutation permanente.

Mais au-delà des chiffres, c’est une autre ambition qui se fait jour : celle d’avoir un impact positif sur la société, de s’inscrire dans des projets porteurs de sens et de tracer des parcours professionnels singuliers. Une démarche qui pousse aussi les entreprises à se transformer pour mieux répondre aux attentes d’une jeunesse qui conjugue aujourd’hui compétence, engagement et quête d’épanouissement.

A propos de l’EM Normandie

Fondée en 1871 parmi les premières grandes écoles de commerce françaises, l’EM Normandie s’est imposée comme une institution de référence dans le monde des Business Schools. Elle détient les accréditations internationales EQUIS, AACSB et AMBA. Avec 6 600 étudiants et professionnels dans ses programmes de formations initiales et continues diplômantes et 28 000 membres de l’association Alumni EM Normandie à travers le monde, l’école est implantée sur six campus, à Caen, Le Havre, Paris, Dubaï, Dublin, et Oxford. L’EM Normandie forme les managers de demain, futurs gouvernants responsables préparés à la conduite du changement dans un environnement multiculturel, et elle accompagne les salariés et dirigeants d’entreprises tout au long de leur carrière. www.em-normandie.com

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