Comment l’Intelligence Artificielle change t'elle nos métiers et nos approches pédagogiques ? Une question que toutes les Grandes écoles ou universités se posent face à l’accélération vertigineuse des capacités de cette technologie.
Chaque mois qui passe depuis novembre 2022, mois de lancement de la version de chatGPT qui a tout changé, apporte son lot de nouveautés technologiques et fonctionnelles nous amenant à abandonner encore et encore des tâches réalisées en interne et des tâches réalisées par des prestataires.
Essayez de vous projeter en 2030. Imaginez ce que les IA, celles que nous connaissons et les nouvelles qui, progressivement envahiront notre quotidien, seront capables de faire. Imaginez encore des robots humanoïdes comme Optimus et Astribot, nourris à l’IA Américaine pour l’un et à l’IA Chinoise pour l’autre, déambuler à vos côtés dans une salle de classe, travaillant conjointement et étroitement avec vous pour s’assurer de la réussite de vos étudiants. Êtes-vous prêt ? Non, et moi non plus. Pourtant tout cela va se passer dans un futur proche. Nous devons nous y préparer sans perdre de temps pour nous dessiner un espace solide dans une société structurée par les datas, les supercalculateurs et les algorithmes.
Depuis la fin des années 50, certains évoquent le concept de singularité. Il a été défini par John von Neumann en 1958. Il est aujourd’hui porté par des personnalités comme Ray Kurzweil. La singularité, c’est ce moment où l’informatique, la biotechnologie, les nanotechnologies ou encore les sciences cognitives viendront décupler, pour les égaler voire les dépasser, les capacités intellectuelles humaines. Dans son dernier ouvrage, ‘The Singularity Is Nearer: When We Merge with AI’, Ray Kurzweil nous dit que cela arrivera en 2029 ! En 2029 ou un peu plus tard, plus rien ne sera comme maintenant dans l’exercice de nos métiers. Nous devons les réinventer en prenant appui sur les IA.
Conduite du changement
Le chantier est engagé. Partout dans le monde, des initiatives sont menées, des projets de rupture sont déployés et tout semble vouloir converger vers des finalités partagées à savoir, la qualité des apprentissages, l’individualisation et la différentiation des parcours de formation. Le cœur des systèmes repose sur des entrepôts de données sollicités par des algorithmes animés par des puissances de calcul sur lesquels des outils proposés par des éditeurs se greffent. Ils sont capables de générer automatiquement des parcours de formation adaptatifs et différenciés, de générer des vidéos et des podcasts et également des études de cas. L’IA est en mesure de développer des dispositifs de formation complets où le besoin d’un contrôle humain s’amenuise progressivement.
La nécessité de revoir le métier de l’enseignant et des métiers supports qui l’accompagnent pour réaliser sa mission est impérieux. Que faire de la quantité conséquente de temps récupérée sur la préparation d’un cours, sur les tâches d’évaluation et sur les productions de ressources pédagogiques ? Dans quelle posture d’apprentissage placer l’étudiant ? Quel mix pédagogique élaborer ? Quelles tâches identifiables restent sous la responsabilité d’un humain ? Les questions sont nombreuses et profondes. Nous devons nous réinventer.
Disponibles H24
Les binômes enseignants/avatars vont se généraliser offrant à l’étudiant un service d’apprentissage permanent, fonctionnant H24 sans aucune contrainte de temps ni de réalité. Les étudiants pourront travailler sur un campus physique dans une réalité réelle et pourrons, quand ils en auront le besoin, solliciter l’avatar de leur enseignant dans une réalité virtuelle ou augmentée. Ils pourront apprendre à leur rythme en fonction de ce qu’ils savent et de ce qu’il leur reste à apprendre. Ils seront continuellement suivis par leur binôme enseignant qui s’assurera de leur réussite. Les capacités de l’IA offrent au professeur et au système éducatif un formidable levier pour la réussite scolaire et pour l’employabilité des diplômés tout en facilitant l’accès de la formation au plus grand nombre.
Fondée en 1871 parmi les premières grandes écoles de commerce françaises, l’EM Normandie s’est imposée comme une institution de référence dans le monde des Business Schools. Elle détient les accréditations internationales EQUIS, AACSB et AMBA. Avec 6 500 étudiants et professionnels dans ses programmes de formations initiales et continues diplômantes et 26 000 membres de l’association Alumni EM Normandie à travers le monde, l’école est implantée sur sept campus, à Caen, Le Havre, Paris, Dubaï, Dublin, Oxford et prochainement Boston. L’EM Normandie forme les managers de demain, futurs gouvernants responsables préparés à la conduite du changement dans un environnement multiculturel, et elle accompagne les salariés et dirigeants d’entreprises tout au long de leur carrière.
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